Le programme Constellation continue

Pour finir revoici les photos précédentes pour faire corps avec le (long...) texte!!

Le train lunaire en approche de la Lune:
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La séparation d'Orion et du module lunaire:
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Le LEM s'éloigne d'Orion. On voit bien l'implantation du sas près de l'étage de remontée:
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L'étage de remontée du module lunaire est en route pour rejoindre le vaisseau Orion:
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Un rappel vidéo de la construction de l'Orion GTA au MAF en 2010.

Depuis début février le précurseur des vaisseaux Orion opérationnels a été transféré à Denver chez Lockheed Martin: il y sera équipé notamment des boucliers thermiques.
On appréciera la qualité des images!

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Constellation a écrit:

Dominique M. a écrit:

la voiture du champion du monde de formule 1 n'est -il pas si différent de celui des bonnes vieilles Ford modèle T ..... ?

ce domaine est sans doute celui qui a le moins évolué en un siècle ....

Les moteurs thermiques des voitures sont toujours à 2 ou 4 temps depuis 120 ans!
Mais les alliages et les organes mécaniques et électriques n'ont plus rien à voir. Sans parler de l'informatique introduite vers le milieu des années 60 (DS 21 en France).

Le moteur Vasimr est sans doute prometteur pour les grandes distances (terre-mars). Pas encore opérationnel, mais il y a des progrès.
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Concernant la lune, je pense que refaire un Apollo moderne est une impasse. Il faut y mettre plus d'ambition, aller se poser sur les pôles à l'endroit où on pourrait trouver des matières premières.
La configuration à 2 fusées me semble indispensable pour booster les capacités d'un retour sur la lune. Envoyons les matériels (scientifique, rovers) avec un atterrisseur automatique. Un module habiter les rejoindra ensuite; on sait le faire (Apollo 12).

De l'audace

Constellation a écrit:

Un rappel vidéo de la construction de l'Orion GTA au MAF en 2010.

Depuis début février le précurseur des vaisseaux Orion opérationnels a été transféré à Denver chez Lockheed Martin: il y sera équipé notamment des boucliers thermiques.
On appréciera la qualité des images!

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Vidéo très intéressante, et qualité irréprochable en effet !
Merci Constellation.

Le programme Constellation continue envers et contre tout avec peu de crédits alloués. Il finira par vaincre et convaincre, tôt ou tard, j'en suis sûr, car c'est la vraie voie à suivre pour la pérennité de l'exploration spatiale.
Car enfin, il faudra prendre une décision : ou on continue à tourner autour de la Terre et s'en contenter indéfiniment, ou on fait le choix de regarder et d'aller plus loin.

Car je pense que si l'on veut aller sur Mars, la mise en autarcie sur une base lunaire construite, d'un équipage, en temps réel de la durée d'un voyage vers Mars aller/retour, est indispensable. Pour moitié en apesanteur en orbite lunaire, pour moitié au sol avec une gravité 1/6, puis permutation des équipages orbite/sol (sans retour sur Terre bien entendu).
Le programme Constellation va dans ce sens.

Les adeptes ou autres partisans du "Terre-Mars direct et retour" (pour UNE MISSION A HAUT RISQUE/gouffre financier, et pour faire quoi ?) sans passer par cette transition lunaire sont de doux rêveurs qui se laissent dépasser par leurs fantasmes passion/imagination. Ce n'est pas avec des "si" que se concrétise la réalité et de plus : il n'y a pas d'argent.
La Lune est le laboratoire privilégié pour sérieusement nous dire après expérience : "oui, nous pouvons y aller !".
Sans passer par la Lune, nous n'irons pas sur Mars, ne nous mettons pas le doigt dans l'oeil !

Et ne négligeons pas les sondes, les rovers et donc la technique et la technologie robotique, assistées par l'informatique en perpétuelle et exponentielle évolution : tous ces engins sophistiqués font déjà, et feront encore des miracles pour l'exploration des mondes lointains. Ce sont (sans risque de pertes humaines) les ambassadeurs de l'Humanité. Ce seront de toute façon les précurseurs, à n'en pas douter, de ceux qui se voient déjà arpenter la planète rouge !

Et puis tenez ! Imaginez un instant que la Lune n'existe pas. Que notre Terre soit sans satellite naturel. Et bien je dis que l'exploration de l'espace ne serait pas où elle en est aujourd'hui sans elle. Notre Lune a catalysé (sa visite avec Apollo) et est un moteur, un objectif magnifique pour l'expansion et je l'ai déjà dit : un laboratoire inestimable que beaucoup dédaignent aujourd'hui, en prétendant qu'Apollo n'a servi à rien !

L'Humanité a toujours fait les choses de manière progressive. Pour l'exploration spatiale, c'est la même chose !

N'en déplaise (courtoisement) à tous ceux qui se complaisent à, béatement, observer une station tourner autour de la Terre à plus ou moins 400 kms pour pas grand chose.
Mais chacun a le droit d'exprimer son opinion, c'est clair !

J'ai exprimé la mienne ce soir

Mon cher LM-5 je n'ai rien à ajouter à ton commentaire sinon que je suis tout à fait d'accord avec ce que tu écris!!
L'assemblage "bidonnesque" qui tourne à 400 km au-dessus de nos têtes est me semble-t-il une impasse.
Et que dire dans dix ans lorsque les problèmes de vétusté vont inéluctablement grever ce meccano coûteux et fragile.
Imagine-t-on seulement qu'il faudra inévitablement s'en "débarrasser" un jour?

Mon cher Astro Boy j'ai été un chaud partisan du programme Constellation initial, celui de Mike Griffin de 2005 à 2009, très complexe avec l'envoi de 2 lanceurs différents pour chaque mission lunaire.
Très complexe et très coûteux!
C'est cette complexité à mettre en oeuvre et ce coût qui ont été la cause des alternoiements que connait l'astronautique US depuis deux ans.
Un compromis a été trouvé gardant, contre la volonté du locataire de la Maison-Blanche et du couple à la tête de la NASA, l'essentiel de ce programme:
un lanceur lourd "raisonnable financièrement" basé sur une version préliminaire d'Ares 5 et un vaisseau solide et sûr.

Exit Ares 1 mais bon par temps de "vaches maigres" il faut faire avec.
Le rapprochement de plus en plus évident avec les programmes Saturn 5 et Apollo est un gage de sécurité, certes au détriment de l'audace technologique.
Mais comme je le répète l'astronautique habitée US BEO sera pendant très longtemps tributaire de budgets "riquiqui"...

LM-5 a écrit:

...Car enfin, il faudra prendre une décision : ou on continue à tourner autour de la Terre et s'en contenter indéfiniment, ou on fait le choix de regarder et d'aller plus loin...

Où les deux ! Pour aller plus loin; ne doit-on pas avoir une parfaite maitrise du vol habité sur une longue période ? Aller sur Mars sans cette maitrise, c'est la mort assurée pour les astronautes !!!
Quand on voit qu'une simple pompe d'ammoniac peut être vitale. Ne brûlons pas les étapes ! ISS est parfaite pour mettre aux point et valider ces techniques en relative sécurité. Évidemment, ça plombe les budgets.

LM-5 a écrit:

... L'Humanité a toujours fait les choses de manière progressive. Pour l'exploration spatiale, c'est la même chose ! .... .

Parfaitement LM-5

Rappelez-vous qu' ISS est la seule station US après SKYLAB. Les US se devaient rattraper le retard, et heureusement que ISS est construite. Cela permet aussi d'élever les compétences des partenaires (japon + Europe+ Russie+ Canada).
Le pire est évité: on aurait pu rien avoir du tout en terme de vols habité après le Shuttle.

Concernant le retour à la lune pour refaire Apollo parce que les budgets sont réduits, c'est pas valable. A mon sens, c'est une énorme erreur , et pourtant je suis partisant pour un retour sur la lune (car je n'ai pas vu de mon vivant ces exploits), mais pas pour refaire la même chose.

Aller sur les points de Lagrange, c'est sûrement plus valorisant.

C'est bien que les membres de notre "club" aient des sensibilités différentes sur les options en matière d'exploration spatiale.

M'est avis qu'il faudra écrire sur le sujet des futures missions spatiales habitées BEO .
Pour essayer de trouver un fil d'Ariane entre les éventuelles étapes entre la Lune et Mars.
Pour ma part j'essaierai, un jour quand j'en aurai le temps et l'envie, d'en montrer la complémentarité.

Pour donner mon avis J'aime bien la Station Spatiale et je suis pour le retour sur la Lune...
Et aussi pour aller sur Mars

Bravo Cécile!!
Un avis, que dis-je une opinion , de femme est toujours le bienvenu!

Et pas ruineux du tout comme tu peux voir

Aldebarande a écrit:

Pour donner mon avis J'aime bien la Station Spatiale et je suis pour le retour sur la Lune...
Et aussi pour aller sur Mars

Aldebarande est très gourmande chers amis !

Constellation a écrit:

Bravo Cécile!!
Un avis, que dis-je une opinion , de femme est toujours le bienvenu!

Et tellement impérative

Bon, je

LM-5 a écrit:

Aldebarande a écrit:

Pour donner mon avis J'aime bien la Station Spatiale et je suis pour le retour sur la Lune...
Et aussi pour aller sur Mars

Aldebarande est très gourmande chers amis !

Ah bon!!
Hou mais c'est bien intéressant tout ça!

Constellation a écrit:

LM-5 a écrit:

Aldebarande a écrit:

Pour donner mon avis J'aime bien la Station Spatiale et je suis pour le retour sur la Lune...
Et aussi pour aller sur Mars

Aldebarande est très gourmande chers amis !

Ah bon!!
Hou mais c'est bien intéressant tout ça!

Je ne sais pas si je suis minoritaire. Si le retour sur la lune est pour les gisements de l’hélium 3 comme dans le film « Moon» de Duncan Jones (meilleur film SF de 2009) je peux comprendre ce point de vue, sinon l’humanité a suffisamment perdu du temps dans sa conquête de Mars, qu’il faut qu’elle se lance sérieusement vers cet objectif.
Malheureusement la race des hommes exceptionnels comme ceux de 1969 est en cours de disparition: «Given the same energy and dedication that took them to the moon, says Wernher von Braun, Americans could land on Mars as early as 1982»
Une traduction ?
«Étant donné la même énergie et le dévouement qui les ont conduits à la lune, dit Wernher von Braun, les Américains pourraient se poser sur Mars dès 1982»

Constellation a écrit:

C'est bien que les membres de notre "club" aient des sensibilités différentes sur les options en matière d'exploration spatiale.

M'est avis qu'il faudra écrire sur le sujet des futures missions spatiales habitées BEO .
Pour essayer de trouver un fil d'Ariane entre les éventuelles étapes entre la Lune et Mars.
Pour ma part j'essaierai, un jour quand j'en aurai le temps et l'envie, d'en montrer la complémentarité.

Ceci pour faire suite à l'intervention de Firnas.
A n'en pas douter le "territoire" de l'astronautique exploratoire habitée se limitera pendant bien longtemps à l'espace situé entre la Lune et Mars.

En attendant revenons aux réalités financières qui sont le nerf de la guerre des programmes spatiaux.
La Chambre des Représentants US a voté hier une nouvelle "continuing resolution" concernant la NASA, pour une durée de 15 jours.
Donc le budget 2010 est une fois de plus reconduit, et il faut espérer que le Congrès pourra voter une véritable loi d'appropriation dans les meilleurs délais pour, enfin, mettre en oeuvre le budget 2011.

Firnas a écrit:

Je ne sais pas si je suis minoritaire. Si le retour sur la lune est pour les gisements de l’hélium 3 comme dans le film « Moon» de Duncan Jones (meilleur film SF de 2009) je peux comprendre ce point de vue, sinon l’humanité a suffisamment perdu du temps dans sa conquête de Mars, qu’il faut qu’elle se lance sérieusement vers cet objectif.
Malheureusement la race des hommes exceptionnels comme ceux de 1969 est en cours de disparition: «Given the same energy and dedication that took them to the moon, says Wernher von Braun, Americans could land on Mars as early as 1982»
Une traduction ?
«Étant donné la même énergie et le dévouement qui les ont conduits à la lune, dit Wernher von Braun, les Américains pourraient se poser sur Mars dès 1982»

Cher Firnas, ta vision des choses est certes honorable, mais en 2011, n'est plus dans le même contexte de l'époque où Wernher Von Braun exposait lui aussi sa propre vision des choses post-Apollo. Et ta phrase de Von Braun citée :
«Étant donné la même énergie et le dévouement qui les ont conduits à la lune, dit Wernher von Braun, les Américains pourraient se poser sur Mars dès 1982»
n'a plus aucun sens aujourd'hui.
Car le lanceur lourd tant espéré de nos jours, les Américains le possédaient en la réalité de Saturn V, dont la continuité et les améliorations tant techniques que technologiques (informatisées) auraient fait posséder en permanence depuis 40 ans ce fameux lanceur lourd très performant sans coupure (coupure que beaucoup appellent aujourd'hui le GAP, terme barbare utilisé par les plus jeunes).
Mais après Apollo, les USA ont tout jeté à la poubelle, contrairement aux Soviétiques puis à la Russie, qui de leur côté ont eu l'intelligence de garder et de faire évoluer leur bonne vieille Semiorka, encore d'actualité aujourd'hui et super-fiable.
Les Américains ont tout mis à la casse : la Saturn 1-B, la Saturn V, pour tout miser sur la navette qui n'a pas atteint en terme de cadence de lancements et d'espoirs le tiers de ce que l'on en espérait (100 vols par navette estimés pour le programme, nous en sommes loin).

Ce qui fait qu'aujourd'hui les USA doivent tout refaire pour créer un nouveau lanceur lourd, digne de Saturn V. Sur ce coup-là, les Américains ont perdu 50 ans au bas mot, car seulement 5 exemplaires de cette fusée ( 118 tonnes satellisables = 590 tonnes) dépassaient déjà de beaucoup le tonnage orbital de l'ISS actuelle... avec des modules style Skylab grandement supérieurs à l'espace habitable vital des astronautes et en construisant une station qui ferait pâlir de jalousie l'ISS actuelle, même pas encore finie d'être assemblée après 10 ans...
On ne va pas refaire l'Histoire, mais l'Amérique a toujours été comme cela : détruire ce qu'elle a adoré et conçu sans songer à pérenniser le meilleur de ce qu'elle a su créer...
Saturn 1-B suivie = lanceur d'équipages, Saturn V suivie = lanceur lourd pour construire en orbite, et les deux cumulées = grand port spatial KSC puisque à l'époque, un pad 39-C était envisagé pour la suite post-Apollo.

...Et raison pour laquelle aujourd'hui, les équipages US seront lancés et resteront tributaires un bon moment des Russes.

Madre de Dios !

Très bientôt sur ce FIL des nouvelles sur le développement d'Orion!

Bolden a été entendu (audition) aujourd'hui devant le Comité "Sciences et Technologie" de la Chambre des Représentants ,qui est en charge du budget de la NASA.
Sur le projet de budget 2012 de l'Agence Spatiale, dont j'avais noté qu'il était encore une tentative d'Obama de favoriser le spatial habité commercial au détriment du programme SLS+Orion. Contre la volonté du Congrès.

Cette audition animée par le nouveau leader du Comité Ralph Hall (Républicain) ne présage rien de bon pour cette proposition de la Maison-Blanche.

Le lanceur lourd SLS et le MPCV Orion sont à n'en pas douter les priorités que le Congrès assigne à la NASA, pour l'exploration BEO mais aussi, c'est un retour à l'époque Griffin, pour la desserte éventuelle de l'ISS.

Hall a dit très nettement que l'envoi d'équipages par le secteur privé n'était pas une priorité du Congrès.

Obama va de nouveau se ramasser une "veste", sans l'ombre d'un doute; et son duo d'aficionados au commercial peuvent à mon avis commencer à regarder vers une autre... destination.

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Constellation a écrit:

Le lanceur lourd SLS et le MPCV Orion sont à n'en pas douter les priorités que le Congrès assigne à la NASA, pour l'exploration BEO mais aussi, c'est un retour à l'époque Griffin, pour la desserte éventuelle de l'ISS.

Hall a dit très nettement que l'envoi d'équipages par le secteur privé n'était pas une priorité du Congrès.

Obama va de nouveau se ramasser une "veste", sans l'ombre d'un doute; et son duo d'aficionados au commercial peuvent à mon avis commencer à regarder vers une autre... destination.

... ce qui est une excellente nouvelle
Le sursaut Américain pour regarder plus loin que 400 kms en ronde chère et fatigante ?

Enfin!!

Constellation a écrit:

Enfin!!

Idem dixit dear !

Bolden reste scotché aux lancements privés.
Peut-il être "viré" s'il est reconnu qu'il n'applique pas les textes de loi ? Qui nomme l'admin de la Nasa ? Le président en direct ?

ASTRO BOY a écrit:

Bolden reste scotché aux lancements privés.
Peut-il être "viré" s'il est reconnu qu'il n'applique pas les textes de loi ? Qui nomme l'admin de la Nasa ? Le président en direct ?

Comme tous les hauts fonctionnaires le patron de la NASA est nommé par le Président. Idem pour son adjointe (Lori Garver).
Mais il s'est tellement engagé sur le spatial commercial qu'il a perdu de sa crédibilité avec d'une part le rejet du projet Obama en 2010 et d'autre part avec le recadrage de la proposition de budget 2012 à venir.

Si Obama n'est pas réélu l'an prochain aucun doute que le couple très idéologiquement engagé Bolden / Garver sautera.