Le programme Constellation continue

Le nouveau Centre de Contrôle des Lancements du vaisseau Orion et de l'HLV/SLS est en cours d'aménagement au Kennedy Space Center.

A l'origine ce Centre avait été construit pour le lancement des Saturn Apollo.

Dans trois ans aura lieu le premier vol orbital (automatique) du CSM Orion, pris en charge depuis cette "Firing Room".
C'est pour demain.


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Constellation a écrit:

Les travaux continuent.

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Au début de l'année 2011 les tours fixe et rotative auront disparu.
Il restera:

* le socle en béton;

* le carneau;

* les 3 mâts para-foudre de 180 mètres de haut.

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La tour de Service Rotative (RSS) du Pad 39B est en cours de destruction.

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[quote="Constellation"]La plate-forme mobile de lancement (ML) de Constellation, surmontée de sa tour ombilicale (LUT) de 115 mètres de haut,
a été convoyée par un Crawler Transporter à l'est du VAB sur une aire dite "refurbish site".

C'est sur ce nouvel emplacement que ML+LUT vont recevoir leurs installations électriques, hydrauliques et logistiques.
ML et LUT vont remplacer les installations de lancement des navettes en cours de démolition.
quote]
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La plate-forme de lancement du SLS/Orion pourra être rapatriée sur le Pad 39B vers la fin 2011 après avoir été équipée de l'infrastructure lourde susvisée.
Ensuite ce sera le tour des bras de service (remplissage d'ergols, etc...) et de la future "white room" juste en face du CM Orion à 100 mètres d'altitude.

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La loi budgétaire pour 2011, 2012 et 2013 fait office de feuille de route pour la NASA.

Ainsi la configuration du lanceur lourd Space Launch System (SLS) est fixée par cette feuille de route pour réutiliser les forces de travail, contrats et infrastructures de la navette et d'Ares 1.

Donc la NASA est liée par ce choix et ne peut, sans risquer un rappel à l'ordre, s'éloigner de ce schéma.
Des voix discordantes s'élèvent en effet parmi le staff de Bolden pour utiliser Delta 4 Heavy et ultra lourd (70 tonnes de CU) pour lancer Orion.

Mais le Congrès va veiller de près à ce qu'il n'y ait pas de dérive en dehors de la structure imposée par les parlementaires:
* un premier étage dérivé du réservoir externe de la navette,
* flanqué des 2 boosters à poudre SRB d'Ares 1,
* surmonté d'un second étage cryogénique, ou Earth Departure Stage, dérivé du second étage d'Ares 1.


La NASA doit soumettre au nouveau Congrès US le projet de SLS d'ici le 31 décembre 2010.
Et dans la foulée lancer les contrats pour que les travaux débutent en 2011.


On peut ainsi prévoir que les contrats principaux concernant le SLS seront attribués aux entreprises suivantes:
* premier étage attribué à Lockheed Martin, actuel constructeur de l'ET de la navette;
* SRB attribués à ATK;
* moteurs du premier étage dérivés des SSME attribués à Pratt et Whitney Rocketdyne;
* second étage cryogénique attribué à Boeing, actuel constructeur du second étage d'Ares 1;
* moteur J2X du second étage attribué à Pratt et Whitney Rocketdyne.

Au 22/10/10:

RCP Poll Average
Generic Congressional Vote
48.8 Republicans +7.2
41.6 Democrats


A onze jours des élections législatives de "mid-term" US les Républicains conservent une avance de +7 points dans les sondages.
Si cette tendance persiste ils pourraient reprendre la majorité à la Chambre des Représentants et au Sénat.

Pour la NASA cette élection serait tout sauf neutre: Bolden et Garver sont connus pour un soutien sans faille à la vision spatiale d'Obama qui visait la suppression de toute initiative gouvernementale en matière de lanceurs et de vaisseaux spatiaux.
Cette vision a été contrecarrée par le Congrès US comme commenté longuement sur ce Fil.

Mais la mise en place de la politique votée par les 2 Chambres essuie des réticences à peine voilées de la part des dirigeants démocrates de la NASA: notamment Lori Garver est connue pour son lobbying en faveur du "tout commercial".

J'imagine que les futurs "appropriateurs", c'est à dire les parlementaires qui vont voter les crédits, vont être vigilants à l'égard d'un staff de la NASA connu pour son soutien à la politique spatiale du Président.

Donc en cas de victoire des Républicains 2 solutions vont s'offrir à Bolden et Garver:
* soit se soumettre sans trainer des pieds;
* soit se démettre.


L'Etat-Major de la NASA entre en sécession

Pour la première fois depuis l'entrée en vigueur de la loi budgétaire, un officiel de la NASA critique publiquement le schéma du HLV/SLS imposé à la NASA par le Congrès: il s'agit de Robert Braun nommé Chief Technologie par Bolden.
Ce directeur privilégie le recours aux entreprises commerciales (ULA) pour lancer Orion vers l'ISS et vers le BEO.
Or c'est tout le contraire qui est préconisé par les parlementaires US: Orion aura son lanceur gouvernemental dédié, comme Apollo en son temps.

Il est évident qu'une crise s'amorce au plus haut niveau de la NASA, avec le consentement tacite de Charles Bolden et de Lori Garver. Une fronde ouverte face au Congrès.


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Voici l'Orion Book a feuilleter sans réserve:


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A titre de comparaison:
les 2 panneaux solaires Ultraflex d'Orion produiront 12000 watts de puissance électrique totale,
contre 4200 watts pour Apollo (3 piles à combustible) et 1000 watts pour Gemini (1 pile à combustible).

Constellation a écrit:

Un vaisseau spatial composé de 2 vaisseaux Orion accolés (19 mètres de long pour 46 ou 47 tonnes) serait apte à réaliser cette mission avec 2 astronautes. La durée A et R serait de l'ordre de 6 mois.

Ce serait une bonne "mise en jambe" pour un futur voyage vers Mars.

Ce serait possible, mais très dur à tenir 6 mois dans un si petit volume, à moins de faire "dormir" artificiellement les 2 astronautes...
Un petit volume supplémentaire serait appréciable, mais avec une augmentation de consommation énergétique.

ASTRO BOY a écrit:

Ce serait possible, mais très dur à tenir 6 mois dans un si petit volume, à moins de faire "dormir" artificiellement les 2 astronautes...
Un petit volume supplémentaire serait appréciable, mais avec une augmentation de consommation énergétique.

C'est un document de travail de Lockheed Martin visant à imaginer le vaisseau minimum pour une mission vers un astéroïde, au moindre coût possible.

Il est question aussi de remplacer un des CM par un habitacle un peu plus "spacieux" comme dit dans le document de LM: soit un CM cylindrique, soit un module Altaïr. Ou bien rajouter un module sas entre les 2 CM...
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Pour l'instant il ne s'agit que d'une proposition du constructeur.

La destination principale d'Orion sera la Lune: bien plus proche et intéressante. Apollo n'a fait que "l'effleurer".

En effet, si on part sur l'hypothèse qu'Apollo ou bien un Zond 7 Russe pouvait héberger 3 Astronautes ou 2 Cosmonautes dans 3 mètres cube sur 6 jours, on peut extrapoler à Orion + Altaïr sur 6 mois
Avec possibilité de sortir en scaphandre...
C'est un peut comme le tour du monde en solitaire, un marin est dans un espace confiné, mais il peut sortir dehors pour "respirer" et cela change tout.

Je me pose une question; pourquoi ne pas utiliser l'ISS dans ces projets
Au départ, les Astronautes auraient déjà l'habitude de l'espace et pourraient quitter l'orbite terrestre en très bonne santé. Idem pour le retour, le vaisseau pourrait s'amarrer à l'ISS pour se préparer à rentrer sur terre sous une vitesse de 7km/s au lieu de 11km/s ce qui serait appréciable pour le nombre de G. Par contre, cela signifie qu'il faudrait plus de carburant pour se mettre en orbite terrestre.

ASTRO BOY a écrit:

En effet, si on part sur l'hypothèse qu'Apollo ou bien un Zond 7 Russe pouvait héberger 3 Astronautes ou 2 Cosmonautes dans 3 mètres cube sur 6 jours, on peut extrapoler à Orion + Altaïr sur 6 mois
Avec possibilité de sortir en scaphandre...

CM Apollo: 6 m3
CM Apollo + LEM: 12 m3
Zond (Soyouz sans le compartiment orbital): 3 m3

CM Orion: 12 m3
2 CM Orion ou CM Orion + Altaïr: 24 m3

Une mission vers un astéroïde "proche" telle qu'évoquée plus haut nécessiterait au minimum 24 m3 pour deux astronautes pendant 6 mois. C'est la configuration la plus "réduite" envisageable.
Et la moins chère ce qui a son importance pour emporter une décision. Il est sûr que ce long confinement pendant les 6 mois que durerait une telle mision nécessiterait quelques EVA pour améliorer le "confort" psychologique de l'équipage, trié sur le volet il va sans dire.

ASTRO BOY a écrit:

Je me pose une question; pourquoi ne pas utiliser l'ISS dans ces projets
Au départ, les Astronautes auraient déjà l'habitude de l'espace et pourraient quitter l'orbite terrestre en très bonne santé. Idem pour le retour, le vaisseau pourrait s'amarrer à l'ISS pour se préparer à rentrer sur terre sous une vitesse de 7km/s au lieu de 11km/s ce qui serait appréciable pour le nombre de G. Par contre, cela signifie qu'il faudrait plus de carburant pour se mettre en orbite terrestre.

Tu évoques là 2 concepts différents qui ont enflammé la sphère des décideurs spatiaux depuis 18 mois aux USA.

* Soit disposer d'un lanceur lourd capable d'expédier en une fois un vaisseau entier de 50 tonnes en TLI (Lune ou astéroïde), de la classe de Saturn 5 --> donc 130 tonnes en orbite terrestre;

* soit recourir à des lanceurs "moyens" de 20/25 tonnes en orbite basse terrestre, incapables de propulser une telle masse en TLI, mais nécessitant un "refuelling" en orbite avant de s'élancer en TLI et de surcroît effectuer des RV orbitaux pour l'assemblage du vaisseau.

Le Congrès US a retenu l'option lanceur lourd idem Saturn 5 pour lancer Orion+Module lunaire ou 2 Orion accolés.
Au final ça revient moins cher que des lancements multiples. Et ça limite le nombre d'échecs toujours possibles.

Le passage par l'ISS aurait pu se concevoir avec une configuration utilisant plusieurs lanceurs moyens (Atlas 5, Delta 4 Heavy...)
mais n'est pas nécessaire avec un lanceur lourd.

D'autre part un retour à 11,1 km/s ne génère pas plus de G qu'un retour à 8 km/s car les CM côniques tels qu'Orion effectuent un retour piloté* pour limiter le nbr de G à quatre quelque soit le profil de rentrée (portance + moteurs).


* Tous les CM Orion en provenance de la Lune ou du LEO (ISS notamment) se poseront dans le Pacifique près de San Clemente Island, à 100 km de San Diego (côte californienne). C'est une base de l'US Navy très importante.
Pour un retour d'une "mission astéroïde" le contact pourrait se faire sur un autre point maritime.

Connaissez-vous les moteurs R4-D-11 d'Aerojet ?
Ils équipent l'arrière du module de service d'Orion et seraient capable, en cas de panne du moteur principal, de propulser Orion sur une trajectoire de retour vers la Terre.

Ils sont un élément essentiel de la sécurité du nouveau vaisseau de la NASA.

Ces moteurs proviennent de l'époque Apollo (LEM) et équipent d'autres véhicules spatiaux (ATV, HTV, sonde Cassini-Huygens)

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Constellation a écrit:

Le passage par l'ISS aurait pu se concevoir avec une configuration utilisant plusieurs lanceurs moyens (Atlas 5, Delta 4 Heavy...)
mais n'est pas nécessaire avec un lanceur lourd.

Ce choix permet sans doute d'être totalement indépendant de l'ISS et de son devenir après 2020. C'est dangereux de lier deux projets titanesques, et c'est sans doute le plus judicieux sur le plan stratégie.
Toutefois, en revenant d'un astéroïde (ou de la lune), Orion aurait pu accrocher son module supplémentaire à l'ISS pour le préparer à un prochain voyage (un défit pour la conception d'un vaisseau à re-préparer en orbite). Ce qui aurait pu éviter un sacrifice comme pour les LM des missions Apollo.
J'imagine que pour le scénario à deux capsules Orion, les deux reviennent sur terre à quelques dizaines de km de distance (l'une avec les hommes, et l'autre bourrée d'échantillons)

Constellation a écrit:

Ces moteurs proviennent de l'époque Apollo (LEM) et équipent d'autres véhicules spatiaux (ATV, HTV, sonde Cassini-Huygens)

Sans allumage, donc très fiable.

ASTRO BOY a écrit:

[....Ce serait possible, mais très dur à tenir 6 mois dans un si petit volume, à moins de faire "dormir" artificiellement les 2 astronautes...
....

solution totalement irréalisable

quant au voyage aller-retour vers un astéroïde, j'ai l'impression à la lecture de commentaires un peu partout que l'on considère cela comme BEAUCOUP plus facile et réalisable qu'un voyage vers Mars

plus facile sans doute mais restent posés quasi à l'identique un certain nombre de problèmes médico-physiologiques absolument non contrôlés à ce jour

donc pour moi et pour avancer, le retour à la lune est un passage obligé sur le moyen terme

Plus facile certainement car module d'atterrissage en moins et mission environ quatre fois moins longue.
Donc vaisseau plus petit, moins de masse, équipage réduit, lanceurs moins nombreux. Coût moins élevé --> c'est le nerf de la guerre.

Moins de perte osseuse aussi que dans le cas d'un voyage vers Mars ou ses lunes.
Mais toujours le pb des radiations solaires et galactiques.

A court (ou moyen) terme le retour sur la Lune est incontournable en matière de BEO j'en suis persuadé.

ASTRO BOY a écrit:

Ce choix permet sans doute d'être totalement indépendant de l'ISS et de son devenir après 2020.

Tout à fait.
Dans le document budgétaire pour les 3 ans à venir il est écrit que le segment US sera exploité jusqu'en 2020.

Donc au-delà les vols vers la Lune devraient suivre, d'autant que ça laissera 4 ou 5 ans après l'opérationnalité d'Orion et du SLS pour la mise au point d'un module lunaire de type "Altaïr".

Module lunaire qui se situera à mon avis entre l'Altaïr de Constellation originel (celui de Griffin) et le LEM d'Apollo.
Aux alentours de 30 tonnes car dix tonnes de carburant devront être réservées à mettre le train lunaire en orbite autour de la Lune.

Au CSM Apollo incombait cette tâche.
Orion emportera le carburant pour son retour, c'est le LEM qui devra satelliser l'ensemble du vaisseau.

Constellation a écrit:

Parmi les futures missions BEO assignées au vaisseau Orion, figure l'exploration d'astéroïdes accessibles.
Plymouth Rock est le nom de la mission proposée par Lockheed Martin, le constructeur d'Orion, à destination de petits astéroïdes accessibles avec un matériel et un budget "raisonnable".
2 CSM Orion accolés pourraient, si la mission était adoptée par la NASA, rejoindre en 2019 un petit astéroïde à 12 millions de km de la Terre.
La durée totale de la mission atteindrait 6 mois aller et retour. Avec deux ou trois astronautes à bord.

Pour plus de précisions sur une telle mission, Lockheed Martin a financé une étude de faisabilité en juin 2010 intitulée
"Plymouth Rock Mission".

Ces 41 pages sont très intéressantes, notamment:
* p.11 mission-type avec 2 Orion accolés;
* p.13 mission-type avec 2 Orion accolés + un module supplémentaire entre les 2 CSM;
* p.18 habitat dérivé du CM Orion pour plus d'habitabilité;
* p.33 à 36 problème des radiations et conduite à tenir.

Bonne lecture!

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Constellation a écrit:

Au début de l'année 2011 les tours fixe et rotative du Pad 39B auront disparu.
Il restera:
* le socle en béton;
* le carneau;
* les 3 mâts para-foudre de 180 mètres de haut.

La tour de Service Rotative (RSS) du Pad 39B est démantelée.

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Au 25/10/10

RCP Poll Average
Generic Congressional Vote
48.9 Republicans +6,9
42 Democrats

A 7 jours des élections législatives de "mid-term" US les Républicains conservent une avance de près de 7 points dans les sondages.
Si cette tendance persiste ils pourraient obtenir (en sièges):

Average outcome after 100,000 simulations

////////// Dem / Rep / Other
Senate 52.1 / 47.9 / 0.1
House 205.0 / 230.0 / 0.0
Governor 19.7 / 29.6 / 0.7

Les futurs "appropriateurs", c'est à dire les parlementaires qui vont voter les crédits, vont être vigilants à l'égard du staff de la NASA nommé pour son soutien à la politique spatiale du Président.

Constellation a écrit:

[....* p.33 à 36 problème des radiations et conduite à tenir.[/color]

....

le discourt est, comme d'habitude, assez optimiste, bien qu'ils reconnaissent un important degré d'incertitude sur différents facteurs:
- durée de l'exposition
- intensité et durée de l'exposition à un événement solaire

je rajouterais:
- effets inconnu à long terme des radiations cosmiques (absence de modèle terrestre)
- effets indirect des autres altérations physiologiques liées à la micropesantreur: sur le système immunitaire, sur les "systèmes" de réparation cellulaire qui jouent un rôle majuer dans la tolérance aux rayonnements ionisants)
- variabilités individuelles importants non prédictibles
- nécessité de mettre en place les structures de protections "amovibles" à l'intérieur du vaisseau dans un délai extrémement court (entre la détection de l'événement solaire et l'arrivée des rayonnements sur la cabine ~30 mn à 1 heure maxi)