Des bactéries vers les étoiles

http://www.space.com/scienceastronomy/070508_galactic_bacteria.html

Il faut relire la fin de "La guerre des mondes"

il y a déja des molécules alors pourquoi pas des bactéries ....voir les bases d'une vie biologique, l'aboutissement ultime de la matière non organique

Gene Paul a écrit:

il y a déja des molécules alors pourquoi pas des bactéries ....voir les bases d'une vie biologique, l'aboutissement ultime de la matière non organique

Justement, c'est le pb : des bactéries c'est la vie, les molécules organiques, non.
C'est autant une question scientifique que déontologique : a-t-on le droit d'ensemencer l'Univers avec des bactéries terrestres.
Rien ne dit que la Vie apparaisse sous une forme universelle (perso, je pense que oui)

Moi aussi je le pense, le but ultime de l'univers, produire une intelligence à partir de l'inerte..

Gene Paul a écrit:

Moi aussi je le pense, le but ultime de l'univers, produire une intelligence à partir de l'inerte..

En fait, au travers de 15 milliards d'années-lumières, on va s'apercevoir avec les futurs télescopes que l'évolution, la transcendance ultime de l'Intelligence des êtres vivants de l'Univers est de pouvoir regarder "Des chiffres et des lettres".
Terrifiant.

pire: choisir un nouveau téléphone mobile.....

Dominique M. a écrit:

pire: choisir un nouveau téléphone mobile.....

C'est plus pire, en effet

dans l'état actuel de la technique, il est illusoire de penser que l'on envoie des sondes "décontaminées" à 100% sur Mars ou Titan.....

la vie est-elle universelle?
mon idée générale est que la Nature au sens cosmologique est capable de tout et que nos petits cerveaux ne sont pas prêts d'appréhender tout ce qui existe et sous quelle forme......
je pense que l'aléatoire, à l'intérieur du cadre des lois de la physique et de la biologie, est prépondérant

la vie est sans doute universelle mais pas au sens où nous l'entendons sur Terre.

Dominique M. a écrit:

... la vie est sans doute universelle mais pas au sens où nous l'entendons sur Terre.

En fait, je voulais dire "les formes de vie sont universelles", selon moi.
Il est vrai que les éléments du tableau de Mendéléïev sont nombreux mais peu participent réellement aux briques de la chimie organique.
Il est remarquable, justement, que ces briques soient détectées un peu partout.
Mais, soyons clairs, je n'ai aucun penchant pour le créationnisme, ni le géocentrisme

http://science.nasa.gov/headlines/y2007/11may_locad3.htm?list959062

Bonsoir à tous de Socrate.

J'interviens trés tardivement dans cette vieille discussion à propos de la vie véhiculée par nos véhicules spatiaux et je vous prie d'excuser ce délai ... astronomique ;)

La capacité de survivre au vide spatial semble bien démontrée pour les bactéries, pourvu qu'elles ne soient pas exposées aux rayonnements ionisants et ultraviolets solaires. Il s'agit d'une conservation du même type que la congélation sur Terre.
Pour éviter la contamination d'autres objets solides, des règles de stérilisation des sondes sont fixées au plan international, adaptées au risque de contamination réel, excluant ainsi de ce risque les planètes gazeuses et le soleil.

Néanmoins, le maintien de l'état stérile d'un satellite avant son envoi est difficile à garantir, et il est probable qu'une petite quantité de micro-organismes soit inévitablement embarquée lors de chaque vol, nichée à l'abri des rayons UV au sein des filetages des écrous ou des imperfections de surfaces sur des pièces internes du satellite.

De plus, les vols habités ne peuvent appliquer ces règles de préservation du milieu planétaire, et il faudra bien coloniser les corps solides, dans tous les sens biologiques du mot.

Pour quelles raisons vouloir conserver sans les modifier les cibles de notre curiosité et de nos convoitises ? La meilleure me semble d'ordre scientifique : préserver l'inconnu pour mieux l'étudier avant qu'il ne disparaisse. Ne pas contaminer une éventuelle forme de vie autochtone (Mars ?), ne pas modifier un milieu dont la chimie complexe peut nous apporter de nouvelles molécules utiles (Titan ?)

Dans cette logique, l'idée d'un moratoire me paraît un compromis raisonnable, sur le modèle de l'archéologie préventive. Laisser un temps pour l'exploration et la science, précédant celui de l'exploitation et de la colonisation.

Bien sûr, les progrès technologiques continus pourront engendrer des regrets a posteriori : qu'aurions-nous pu sauver de la civilisation inca si nous avions attendu le vaccin anti-variolique pour débarquer en Amérique ? Mais il faut faire avec : L'homme ne peut attendre sans autre raison que celle de la confiance dans l'avenir. Quoique ... les Chinois attendent toujours pour ouvrir le tombeau de leur premier empereur, alors que par accident a été ouverte une petite brèche non loin de l'immense tumulus ; celle-ci a mis au jour des milliers de soldats en terre cuite, petit aperçu des merveilles qui attendent les découvreurs de la tombe impériale ...

socrate a écrit:

Bonsoir à tous de Socrate.

Hello Socrate

socrate a écrit:

J'interviens trés tardivement dans cette vieille discussion à propos de la vie véhiculée par nos véhicules spatiaux et je vous prie d'excuser ce délai ... astronomique ;)

La capacité de survivre au vide spatial semble bien démontrée pour les bactéries, pourvu qu'elles ne soient pas exposées aux rayonnements ionisants et ultraviolets solaires. Il s'agit d'une conservation du même type que la congélation sur Terre.
Pour éviter la contamination d'autres objets solides, des règles de stérilisation des sondes sont fixées au plan international, adaptées au risque de contamination réel, excluant ainsi de ce risque les planètes gazeuses et le soleil.

Néanmoins, le maintien de l'état stérile d'un satellite avant son envoi est difficile à garantir, et il est probable qu'une petite quantité de micro-organismes soit inévitablement embarquée lors de chaque vol, nichée à l'abri des rayons UV au sein des filetages des écrous ou des imperfections de surfaces sur des pièces internes du satellite.

De plus, les vols habités ne peuvent appliquer ces règles de préservation du milieu planétaire, et il faudra bien coloniser les corps solides, dans tous les sens biologiques du mot.

Pour quelles raisons vouloir conserver sans les modifier les cibles de notre curiosité et de nos convoitises ? La meilleure me semble d'ordre scientifique : préserver l'inconnu pour mieux l'étudier avant qu'il ne disparaisse. Ne pas contaminer une éventuelle forme de vie autochtone (Mars ?), ne pas modifier un milieu dont la chimie complexe peut nous apporter de nouvelles molécules utiles (Titan ?)

Dans cette logique, l'idée d'un moratoire me paraît un compromis raisonnable, sur le modèle de l'archéologie préventive. Laisser un temps pour l'exploration et la science, précédant celui de l'exploitation et de la colonisation.

Bien sûr, les progrès technologiques continus pourront engendrer des regrets a posteriori : qu'aurions-nous pu sauver de la civilisation inca si nous avions attendu le vaccin anti-variolique pour débarquer en Amérique ? Mais il faut faire avec : L'homme ne peut attendre sans autre raison que celle de la confiance dans l'avenir. Quoique ... les Chinois attendent toujours pour ouvrir le tombeau de leur premier empereur, ...

C'est le tombeau qui contiendrait un lac de mercure, n'est-il pas ?

socrate a écrit:

... alors que par accident a été ouverte une petite brèche non loin de l'immense tumulus ; celle-ci a mis au jour des milliers de soldats en terre cuite, petit aperçu des merveilles qui attendent les découvreurs de la tombe impériale ...

la préservation de la "stérilité" des autres mondes me semble bien utopique:
- sur le plan technique comme Socrate l'a souligné, nos moyens n'étant pas très efficaces, en tous cas pas à 100%
- nous n'arrivons pas à nous mette d'accord sur les moyens de préserver ce qui peut encore l'être sur notre planète, alors au delà ....!
- par ailleurs, à long terme, les agences nationales ferons place à des agences privées (comme pour le tourisme spatial) et ce sera sans doute encore plus difficile de faire respecter les textes, sachant qu'une seule effraction pourra coloniser, bactériologiquement, les nouveaux mondes.

'soir Patrick, Je n'étais pas au courant pour le lac de mercure.

'soir Dominique,
Le tourisme spatial me semble la seule application économiquement envisageable pour un retour durable sur la Lune. Je préfère l'astronomie sur la face cachée, mais cela ne nourrira pas ses astronautes

C'est un sujet récurent mais intéressant.
J'avais lu ou entendu de la part d'un spécialiste que c'était un faux problème au niveau des organismes évolués puisque un milieu stérile, comme sont la plupart des surfaces planétaires et des satellites compris, ne permettrait pas le devellopement de tels organismes sur une surface importante sur une petite période de temps.
Par contre dans un milieu totalement liquide c'est autres choses et les profondeurs « souterraines »recèlent bien des surprises même sur Terre.
La stérilisation des sondes est surtout utile pour les instruments scientifiques qui peuvent détecter une vie terrestre, leur propre géniteur.Des expériences lunaire ont du êtres annulées par la seule présence des astronautes.
Le principe de précaution a la mode a notre époque, a ralentit certain développement dans certain secteurs.L’état envisage de supprimer cette loi.
Oui à l’exploration, Non a la colonisation humaine planétaire (en dehors d’une extrême nécessité ce qui ne me semble pas urgent en ce moment….)

En effet, la prolifération des micro-organismes terrestres paraît impossible sur toutes les surfaces planétaires. Mais la conservation prolongée est possible, à basse température, parfois sous forme sporulée.
Il suffira d'attendre que les conditions soient de nouveau favorables, ou qu'un hôte propice se présente, pour reprendre le métabolisme.

Pour ma part, je ne suis pas opposé à la colonisation car l'homme n'aurait probablement pas survécu s'il n'avait quitté sa savane primitive.