Les programmes SLS et MPCV Orion

Constellation a écrit:

Tu veux parler des airbags de redressement ?

Voui !


Merci pour ces précisions !


Les airbags de redressement ont servi (au moins) lors des missions Apollo 7, 8, 11, 12 et 16...

Une petite vague au moment de l'impact et hop, cul par-dessus tête !

Mis à part un test à 75 km/h, condition extrême où le CM s'est retourné, les autres "splash tests" ont montré une bonne stabilité d'impact.
Un CM Orion c'est plusieurs tonnes de plus qu'un CM Apollo.

http://www.nasa.gov/multimedia/videogallery/index.html?collection_id=15347&media_id=152112561

Environ 2 tonnes de plus en effet !

Merci Constellation !

En fait 3 tonnes .

Sur la doc jointe on a le lieu de récupération des missions Apollo LEO et BEO, hors Skylab.
Apollo 7 et 9 sont revenus dans l'Atlantique, les missions lunaires sont revenues dans le Pacifique.
Aucune mission Apollo n'a amerri au même endroit: ça sera une différence notable avec les missions Orion qui elles seront scotchées à la Californie.

http://max.q.pagesperso-orange.fr/apollo/images/entry_table.gif

Constellation a écrit:

Nouveau test des parachutes d'Orion

Une autre photo du test du 20/12/12: où l'on voit le mock-up Orion PTV* se poser en même temps que la plate-forme du C17 !

http://farm9.staticflickr.com/8211/8292941808_3701343a3b_b.jpg


* C'est un mock-up de forme aplatie dédié aux tests des parachutes

Constellation a écrit:

En fait 3 tonnes .

Oui... Environ 5 800 Kg pour le CM Apollo contre 8 900 Kg pour celui d'Orion.

Constellation a écrit:

Sur la doc jointe on a le lieu de récupération des missions Apollo LEO et BEO, hors Skylab.
Apollo 7 et 9 sont revenus dans l'Atlantique, les missions lunaires sont revenues dans le Pacifique.
Aucune mission Apollo n'a amerri au même endroit: ça sera une différence notable avec les missions Orion qui elles seront scotchées à la Californie.

http://max.q.pagesperso-orange.fr/apollo/images/entry_table.gif

Ah d'accord ! Merci !

Les opérations de "l'après amerrissage" d'Orion: de nouvelles procédures se profilent avec la Navy comme acteur majeur.

Dans un an et demi aura lieu le premier vol orbital d'Orion.
Deux tests de récupération auront lieu en 2013, avec l'US Navy comme acteur principal.

Sur l'image ci-après le CM Orion est treuillé depuis la poupe du navire amphibie:

http://www.nasa.gov/images/content/715044main_Towing%20in%20Orion-Full.jpg

Une fois à bord, et après avoir vidé le pont inférieur, une passerelle est amenée contre le CM et l'équipage peut sortir:

http://www.nasa.gov/images/content/715046main_Orion%20in%20LPD-Full.jpg

Très ingénieux ce système de récupération.

Oui en effet.

Voici l'article complet:

http://www.nasa.gov/exploration/systems/ground/orion_recovery.html

L'équivalent d'une 2CV au-dessus de la tête !

On ne le sait pas toujours mais le compartiment des parachutes d'Orion renferme 550 kg de matériel, au-dessus de la tête des astronautes:

les 8 parachutes, les 2 mortiers, les 5 airbags c'est l'équivalent en poids d'une... 2CV !

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/a/a0/Citroen_2CV_3.jpg

Année 2013 pour les programmes SLS et Orion

Space Launch System (SLS)

2013 représente le démarrage de la construction du lanceur lourd, dans sa version 70 tonnes:
le "core stage" ou étage principal du lanceur sera construit au MAF durant toute l'année.
D'autre part un nouvel essai du booster 5 segments est prévu pour avril/mai par ATK.

Orion

2013 verra la construction de l'EFT1 (modèle opérationnel) se poursuivre tout au long de l'année au KSC/O§C en vue du vol orbital de mi 2014.
http://www.nasa.gov/images/content/643029main_KSC-312D-0184_0159b_full.jpg
http://www.nasa.gov/images/content/558174main_crew_capsule_full.jpg

D'autre part le modèle pré-opérationnel GTV servira aux ultimes tests aquatiques à partir de septembre.

Une année bien chargée avec 3 milliards de $ pour les deux programmes.

Bon et bien je vais vous souhaiter une bonne année 2013 avant de partir quelques jours en province.

Au plaisir de vous retrouver très bientôt.

Merci, joyeuses fêtes à toi aussi et à l'année prochaine ( en espérant avoir franchi le mur fiscal )

Me revoilà!

Pour commencer l'année en photos:

Etat d'avancement du programme Orion: novembre 2012

http://www.nasa.gov/pdf/715727main_OrionNovemberMAR2.pdf

Regardez la structure arachnéide qui soutiendra le bouclier thermique: 5 mètres de diamètre.

Le moteur principal d'Orion

La photo ci-après montre le moteur principal d'Orion ou "Orion Main Engine", sans la grande tuyère.

Fabriqué par Aerojet, sous-traitant de Lockheed Martin, il est directement dérivé des "Orbital Manoeuvering System Engine" de la navette spatiale.

Sa poussée maxi est de 3700 kg.

Cette puissance, associée aux 9 tonnes d'ergols du SM, confère au vaisseau Orion un Delta V de 1600 m/s, soit cinq fois plus que les Soyouz, Shenzou, Dragon, CST-100 et "Dream Chaser".

http://www.aerojet.com/capabilities/service_module.php

L'US Air Force managera le "flight abort test" d'Orion

Prévu en 2015 le seul et unique "abort test" en vol du CM Orion se fera avec un missile déclassé d'Orbital Corp.

L'USAF en assurera l'exécution à partir de la base de White Sands.

http://www.dfrc.nasa.gov/Gallery/Movie/Orion/480x/EM-0099-09.mov

Tout, tout, vous saurez tout sur... la protection thermique d'Orion

http://vimeo.com/56099710

La Lune: fonds de commerce du SLS/Orion ?

Alors que la Maison Blanche se raccroche toujours au "flexible path", plus grand monde ne croit en la pertinence d'explorer un NEO.
A la NASA on est très prudent sur cet objectif BEO trop éloigné dans le temps et aléatoire.
Pour retrouver une motivation des équipes rien de tel qu'un objectif crédible et réaliste.

Boeing, le maître d'oeuvre du SLS pour 2 milliards de $ par an, ne ménage pas sa peine pour faire le lobbying du retour sur la Lune: plus il y aura de SLS commandés par la NASA, plus ce sera bon pour le constructeur.

Effectivement SLS et Orion sont optimisés pour des missions lunaires, comme Saturn et Apollo l'ont été par le passé.
Le SLS 70 pourra envoyer un CSM Orion de 24 tonnes en TLI , qui, fort de son Delta V de 1600 m/s, pourra se satelliser sur une orbite lunaire elliptique: telles seront les missions de 2017 et 2021.

Avec le SLS 130 c'est un module lunaire qui pourrait être ajouté au CSM pour permettre des missions d'une semaine sur la Lune.
Mais c'est là où le bât blesse: un milliard de $ par an au minimum manque à la NASA pour construire un nouveau LEM...

En dehors de toutes considérations autres que techniques, il est vrai que les objectifs possibles d'un renouveau spatial sont limités:

-L'orbite terrestre? on y va depuis 50 ans, on y effectue des missions longues durées pour un retour sur investissement plutôt faible. En réalité, j'ai l'impression, qu'en dehors une préparation aux missions lointaines, l'homme en orbite terrestre ne se justifie plus

-Un point de Lagrange? En dehors de ses caractéristiques mathématiques, un point de Lagrange n'est rien d'autre qu'une portion de l'espace. Que pourrait-on bien y faire, si ce n'est tester le matériel et/ou les vols longue durée éloignés de la Terre?

- Un NEO? Outre sa difficulté (un NEO ne se déplace pas autour de la Terre), son coût apparait astronomique pour un résultat scientifique limité. Les NEO sont divers, et le coût d'une mission habitée serait mieux employé a construire des sondes automatiques, avec retour d'échantillons. Le plus gênant est que cette mission ressemblerait au fusil à un coup, puisque pour l'instant, il n'est pas envisagé d'établir une base habitée sur un astéroïde.

- La Lune? Elle est suffisamment éloignée tout en étant proche en cas d'avarie, la mécanique céleste offre de nombreuses fenêtres de tir, un habitat futur peut être envisagé et les aspects scientifiques s'annoncent encourageants. De plus, elle est à portée techniquement et financièrement, si les budgets sont augmentés raisonnablement.

- Mars? Trop loin et notre technologie n'est pas assez mature, quoiqu'en disent les aficionados. De plus, certainement trop chère pour les budgets actuels, Mars nécessiterait un triplement, voire un quadruplement des capacités financières allouées à la conquête spatiale. Mars, c'est peut-être pour la seconde moitié du siècle, si notre bonne vieille Terre nous supporte d'ici là.

Cordialement

Citation :

En dehors de toutes considérations autres que techniques, il est vrai que les objectifs possibles d'un renouveau spatial sont limités:

-L'orbite terrestre? on y va depuis 50 ans, on y effectue des missions longues durées pour un retour sur investissement plutôt faible. En réalité, j'ai l'impression, qu'en dehors une préparation aux missions lointaines, l'homme en orbite terrestre ne se justifie plus

-Un point de Lagrange? En dehors de ses caractéristiques mathématiques, un point de Lagrange n'est rien d'autre qu'une portion de l'espace. Que pourrait-on bien y faire, si ce n'est tester le matériel et/ou les vols longue durée éloignés de la Terre?

- Un NEO? Outre sa difficulté (un NEO ne se déplace pas autour de la Terre), son coût apparait astronomique pour un résultat scientifique limité. Les NEO sont divers, et le coût d'une mission habitée serait mieux employé a construire des sondes automatiques, avec retour d'échantillons. Le plus gênant est que cette mission ressemblerait au fusil à un coup, puisque pour l'instant, il n'est pas envisagé d'établir une base habitée sur un astéroïde.

- La Lune? Elle est suffisamment éloignée tout en étant proche en cas d'avarie, la mécanique céleste offre de nombreuses fenêtres de tir, un habitat futur peut être envisagé et les aspects scientifiques s'annoncent encourageants. De plus, elle est à portée techniquement et financièrement, si les budgets sont augmentés raisonnablement.

- Mars? Trop loin et notre technologie n'est pas assez mature, quoiqu'en disent les aficionados. De plus, certainement trop chère pour les budgets actuels, Mars nécessiterait un triplement, voire un quadruplement des capacités financières allouées à la conquête spatiale. Mars, c'est peut-être pour la seconde moitié du siècle, si notre bonne vieille Terre nous supporte d'ici là.

Cordialement

Tout à fait d'accord. Cela rejoint ce que j'avais déjà dit sur un autre post. (Sujet: ira-t-on un jour sur Mars? Mar 26 Juin 2012 - 20:18) En conclusion le seul projet beyond "réaliste" reste l'exploration habitée de la Lune, voire une petite base permanente... donc retour à la case départ. Problème : si on a abandonné le programme Constellation n'est-ce pas pour des raisons budgétaires ? J'ai comme l'impression que les Américains tournent en rond (au sens figuré comme au sens littéral )... et le temps passe. A un moment donné, fatalement, on sonnera la fin de la récréation.

C'est en toute discrétion que la NASA recommence à "plancher" sur un éventuel retour sur la Lune

Hormis les propositions des constructeurs comme Boeing, la NASA a fait réaliser une étude par l'AIAA (American Institute of Aeronautics and Astronautics) concernant un éventuel module lunaire.
On verra, quand j'en aurai fini la lecture, que le design déroge aussi bien avec celui du LM d'Apollo que celui du "lander" Altaïr de Constellation.

A suivre...

Citation :

C'est en toute discrétion que la NASA recommence à "plancher" sur un éventuel retour sur la Lune

Le mot éventuel me gêne beaucoup. Espérons que ces enièmes études déboucheront sur un projet vraiment concret.

Positivons, Explorer, positivons....

Positiver... mais je ne fais que ça depuis 40 ans ! Plutôt que de positiver (non sans difficultés j'en conviens) je préférerais voir du positif. Je doute que les jeunes générations aient autant de patience pour positiver.

Explorer a écrit:

Je doute que les jeunes générations aient autant de patience pour positiver.

Sentinel Exclusif: NASA veut envoyer des astronautes au-delà de la lune
Par Mark K. Matthews, Bureau de Washington
http://articles.orlandosentinel.com/2012-09-22/news/os-nasa-space-outpost-20120922_1_moon-rocks-space-launch-system-nasa-chief-charlie-bolden
(Source: Lune)

Les modo me diront si cet article a été cité concernant ce sujet.
Je l'ai lu à l'aide de Google translate. Je vois qu'il y a matière à faire patienter les forumeurs jeunes et moins jeunes. Je pense que peut-être, les américains, ils ont de la volonté, mais ils n'ont pas de sous.