En orbite avec la maladie de Parkinson

Avec cet article How an astronaut with Parkinson's Disease still won his own space race , je viens d' apprendre que la NASA a fait voler, en toute discrétion, Rich Clifford en 1996 ( son 3ème vol ) sachant qu'il était atteint de la maladie de Parkinson.
Il a même effectué une sortie EVA.

Le témoignage de Rich Clifford sur :
An Astronaut’s Journey with Parkinson Disease

Ce vol a-t-il été bénéfique pour la compréhension et le traitement de cette maladie?

passionnant!

d'abord,il faut admirer la conduite de la NASA

ensuite, quelques commentaires:

- Clifford était déjà un vétéran avec 2 vols STS à son actif
- il n'était pas pilote mais Mission Specialist ce qui implique beaucoup moins de responsabilité en terme de sécurité
- il était au tout début de sa maladie, qui, a posteriori et d'après ses commentaires actuels, était et est lentement évolutive (ce qui n'est pas habituel lorsqu'elle début tôt dans l'âge); entre la date du diagnostic et le vol,les médecins de la NASA ont pu apprécier cete cinétique évolutive lente
- comme dans toute maladie chronique, le mental et la volonté du patient sont primordiales

- concernant la maladie: il n'avait qu'une légère akinésie du membre supérieur droit (cad que son membre était comme un peu "gelé", ralenti dans la vitesse et l'amplitude des mouvements)

- concernant Parkinson et micropesanteur: il n'y a bien sûr aucune donnée (à ma connaissance), mais on peut penser, a priori, que l'environnement microgravitaire pourrait être plutôt favorable par l'absence de résistance aux mouvements;il pourrait ête délètère par le stress qui peut majorer les symptômes chez certains patients et lors de l'EVA par la fatigue musculaire, surtout au niveau des mains qui sont très solicitées

- son vol n'a sans pu apporter que quelques observations aux praticiens qui devaient le surveiller de près mais rien de plus; il n'y a pas d'examens paracliniques pour le Parkinson, le diagnostic est uniquement clinique. Il aurait fallu mettre au point des tests spécifiques et comparer avant, pendant et après le vol. Il était par ailleurs hors de question de tester les drogues utilisées (je pense qu'il avait un traitement et que celui-ci a été poursuivi, sans doute pas de la L-Dopa car c'était un stade précoce et peu invalidant).

il ya un lien dans l'article vers un documentaire réalisé à son sujet par le fils du neurologue qui l'a suivi à la NASA, mais la vidéo est inactive chez moi.... si quelqu'un veut essayer et me dire ....

Je viens d'essayer, la vidéo est bien active chez moi http://www.kickstarter.com/projects/1176353185/the-astronauts-secret

La vidéo:



Passage sur la chaîne Fox 26:

Live on Fox, "The Astronaut's Secret" from Cut to Create on Vimeo.

Connaît-on d'autres cas d'astronautes ayant eu des pépins de santé et qui sont quand même partis dans l'espace?

comme cas "grave"
Colins: intervention sur une hernie discale cervicale, était affecté sur Apollo 8 et ... finira par tourner seul autour de la lune
slayton et ses problèmes d'arythmie cardiaque
Shepard et ses vertiges de Menière

moins grave:
Young et ses célèbres lunettes sur STS-1
matingly et .... son absence de rubéole
aldrin et son problème d'alcool .... ah? il n'a pas revolé???
Conrad et ses dents du bonheur
Yeager et ses côtes cassées .... il n'a jamais été astro? c'est pas vrai!

côté Russe, je suis moins calé .... et va savoir....?

et James Irwin est revenu cardiaque d'apollo 15, à moins qu'il avait déja des problèmes avant ? En tout cas, cela ne c'est pas arrangé avec ses expeditions sur le mont Ararat ...

raffy a écrit:

et James Irwin est revenu cardiaque d'apollo 15, à moins qu'il avait déja des problèmes avant ? En tout cas, cela ne c'est pas arrangé avec ses expeditions sur le mont Ararat ...

Irwin n'avait absolument aucun problème cardiaque lors d'Apollo 15. Cette pathologie lui est survenue bien après

il avait eu quelques problèmes d'hypertension artérielle avant le vol.... (de mémoire mais presque sûr)

La fragilité de l'être humain pourrait interdire à jamais des missions habitées sur Mars et a fortiori sa colonisation. Les missions Apollo étaient courtes et par chance les astronautes n'ont pas été exposés à des tempête solaires. Pour Mars c'est une autre paire de manches. Les recherches avancent petitement et la solution miracle on l'attend toujours.