France: Efforts initiaux..

5e et dernier encart (ouf) consacré à cette fusée conçue par les militaires pour des besoins civils (scientifiques).

La variante AGI (représentée sur cette planche) fut mise à feu à 48 reprises (1959 à 69 _ 82% de réussite).

Ses réservoirs refermaient 760 kf d'acide nitrique (comburant) et 200 kg d'essence de thérébentine (combustible).

En nominal, ce chargement permettait d'assurer une cinquantaine de secondes de propulsion.

ENCORE UNE FOIS MERCI POUR CES PLANCHES

Bon, pour se remettre de nos émotions Ares et dans l'attente du tir AR5, je vous propose de poursuivre tranquillement la narration concernant les efforts initiaux français dans le domaine des fusées spatiales.

merci Lenine pour cette magnifique iconographie et la "mine" d'informations sur l'Histoire de l'astronautique française...

Lenine a écrit:

Les fusées de sud Aviation

Puisque ce genre de fusées-sondes c'est un peu mon dada, voici les 18 sites mentionnés dans la fiche.

Joli balayage géographique Starking dans une période où la production industrielle d'environ 300 véhicules était considérée comme une performance.

La référence européenne dans ce domaine restant la fusée britannique Skylark.

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fusée Diamant - satellite A1, 30.11.1965

Lenine a écrit:

... et celles de l'ONERA

La connaissance des fusées de l'ONERA a fait beaucoup de progrès avec les travaux historiques de Philippe Varnoteaux.
cf. article page 13 à 16 sur
http://www.aaafasso.fr/DOSSIERSAAAF/DOSS.ACCES_LIBRE/Lettre_acces_libre/Lettres_2007/Lettre_3AF_N-10-2007.pdf

L'ONERA a lancé, à partir du début des années 50, plusieurs centaines de fusées. La plupart n'étaient pas effectivement pas des fusées-sondes mais des fusées technologiques.

Ce n'est qu'à la fin des années 50 qu'elles recevront un nom. Au départ, elles étaient simplement désignées par un groupe de lettres et de chiffres.
La première fusée-sonde l'ONERA, Daniel, était l'OPd-220 ARD. Antarès était l'OPd-59-36-22-D.

Pour chacun des programmes Antarès et Bérénice, 12 fusées ont été construites et lancées depuis l'île du Levant : 4 pour la mise au point de la fusée et 8 pour les expériences de rentrée. Un 13° Antarès a été lancé depuis Hammaguir pour une expérience purement scientifique mais le tir a échoué. On peut aussi considérer que les fusées Titus étaient des Bérénice réduites à 2 étages. C'étaient les seules fusées-sondes françaises pilotées : il fallait que la pointe (stabilisée en direction du Soleil) passe dans le cône d'ombre lors d'une éclipse.

Oui Starking, je connais un peu le parcours de l'Onera sur ce sujet, mais tu comprends que mon encart ne peut qu'être que bref.
Par contre, on peut ouvrir ultérieurement un paragraphe spécialement dédié à cet Office de recherches où d'ailleurs tu en seras le fil conducteur.

Par ailleurs, je me souviens d'avoir eu le privilège d'assister au CSG à un tir de Super Arcas (petite fusée US mesurant dans les 2 m) destinées à recueillir des infos météos (depuis on fait appel aux données satellitaires) .
Placé à moins de 100 m dans un endroit semi-protégé, l'envol de cette flèche de feu dans le ciel était vraiment impressionnante, et ce en dépit que le spectacle était ridiculement cout.

Lenine a écrit:

Oui Starking, je connais un peu le parcours de l'Onera sur ce sujet, mais tu comprends que mon encart ne peut qu'être que bref.
Par contre, on peut ouvrir ultérieurement un paragraphe spécialement dédié à cet Office de recherches où d'ailleurs tu en seras le fil conducteur.

Je trouve tes planches très bien faites, très didactiques. Je profitais seulement de celle-ci pour faire part au forum de quelques informations qui n'ont pas été diffusées au grand public depuis longtemps.
De plus, ce sont, pour l'essentiel, les recherches de Philippe Varnoteaux et pas les miennes.

Lenine a écrit:

Par ailleurs, je me souviens d'avoir eu le privilège d'assister au CSG à un tir de Super Arcas (petite fusée US mesurant dans les 2 m) destinées à recueillir des infos météos (depuis on fait appel aux données satellitaires) .
Placé à moins de 100 m dans un endroit semi-protégé, l'envol de cette flèche de feu dans le ciel était vraiment impressionnante, et ce en dépit que le spectacle était ridiculement cout.

J'ai récupéré, un jour, une Super Arcas (vide). Je pense que c'était un modèle de manutention ou quelque chose dans le genre. Elle tient debout dans mon bureau parce qu'il est situé sous le toit et que le plafond est à plus de 3 m

Une Super Arcas dans ton appartement Starking !
Même s'il ne s'agit que d'une maquette, que t'as voulu l'honneur (si ce n'est pas trop indiscret) de cette récup ?

où l'on voit -si je comprends bien- que certains éléments ont été des impasses (Agathe, Topaze)

Lenine a écrit:

Une Super Arcas dans ton appartement Starking !
Même s'il ne s'agit que d'une maquette, que t'as voulu l'honneur (si ce n'est pas trop indiscret) de cette récup ?

A une époque où j'essayais de rédiger quelque chose sur les fusées aérologiques de Thomson-Brandt, j'ai rencontré un ancien du SECT qui partait à la retraite. Il avait cette fusée dans son bureau et ne savait pas quoi en faire. Il m'a dit un truc du genre : «je ne peux quand même pas la laisser dans une décharge publique, on va prendre ça pour un missile.» Donc je lui ai proposé de l'en débarrasser.

euh ... tu ne connais pas quelqu'un qui prend sa retraite du côté du marshall space flight center ... il parait qu'ils ont des belles fusées en stock là-bas ....?

Dominique M. a écrit:

euh ... tu ne connais pas quelqu'un qui prend sa retraite du côté du marshall space flight center ... il parait qu'ils ont des belles fusées en stock là-bas ....?

Peut-être difficile à installer chez toi ?... même dans ton jardin

Dominique M. a écrit:

où l'on voit -si je comprends bien- que certains éléments ont été des impasses (Agathe, Topaze)

Agate était aussi le premier étage de Rubis, la seule fusée-sonde haute altitude française.
Le propulseur d'Agate a été envisagé en tant que premier étage des véhicules de la famille 2 du CNES. Cette série comprenait :
- Hercule, monoétage équivalent à Agate B
- Paris, 2 étages = Hercule + Stromboli (Dauphin)
- Phénix, 3 étages = Paris + Vega (Belier III)
- Persée, 3 étages = Paris + Stromboli
La famille 2 n'a jamais vu le jour.

Topaze n'a jamais eu d'application en tant que premier étage. A noter que, contrairement à ce qu'on voit le plus souvent, Topaze n'était pas stabilisée par un empennage mais par une jupe tronconique.