Ils ont marché sur la Lune

Ils ont marché sur la Lune - Piers Bozony - Éditions Delachaux et Niestlé - 2018

Le livre est sous-titré « 50 ans d’épopée photographiques ». C’est dire qu’il s’agit avant tout d’un livre de photographies. J’ai appris que le programme Apollo avait enfanté de plus de 8000 photographies. Or, souvent, ce sont les mêmes qui illustrent les livres. Il est vrai que la plupart de ces documents n’ont qu’un intérêt scientifique, les astronautes étant tenus à photographier sous toutes les coutures le moindre caillou qu’ils ramassaient. Ce livre ne fait pas exception, certaines images étant archi connues. Il n’en demeure pas moins que son intérêt est justement dans celles qu’on ne voit pas souvent, ainsi que celles qui ont été retravaillées pour offrir des clichés grand format.

L’autre point positif de ce livre est le texte, écrit par Piers Bizony, dont l’écriture est d’une limpidité telle que le livre pourrait se lire d’une seule traite. Chapeau à Fanny Bouilly qui a traduit cet ouvrage, dont l’édition originale est américaine. En plus, le texte apporte quelques informations dont je n’avais pas connaissance (dont le chiffre de 8000 photographies ci-dessus). Certainement que le fait de traiter les programmes Gemini et Apollo à travers leur histoire photographique permet de s’affranchir de la routinière lecture chronologique des missions.

Plusieurs regrets cependant. D’abord, le prix (39,90€), qui en fera réfléchir plus d’un avant l’achat. Je n’ai pas eu à me poser la question, puisque c’est le Père Noël qui me l’a apporté   . Deuxième regret : bien que le titre fasse référence aux missions lunaires (et Gemini qu’on peut considérer comme des missions anté-lunaires), même si le sous-titre dit le contraire, plusieurs chapitres portent sur les programmes américains qui ont suivi Apollo. Si ceux sur Skylab et le vol Apollo-Soyouz peuvent avoir leur place (ils utilisaient du matériel Apollo), ceux portant sur la navette et l’ISS sont hors sujet. Et sur les 240 pages du livre, ils en utilisent une trentaine (48 avec Skylab et Apollo-Soyouz).

Autre particularité : le format du livre est carré (31 X 31 cm) et son poids est appréciable. Evitez les étagères premier prix….

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je l'ai feuilleté chez un libraire et ... pas acheté car:
- pas assez de photos "inédites"
- comme tu le soulignes des pages hors sujet
- le prix
- j'ai déjà plusieurs livres iconographiques

mais c'est un beau livre

Si j'avais dû l'acheter (mon épouse me l'a offert pour Noël), les arguments que tu développes auraient aussi pesé lourd dans ma décision. Ceci dit, ça devient un fait courant que le titre d'un livre ne reflète pas exactement son contenu. D'où parfois l’impasse devant laquelle je me trouve lorsque le(a) vendeur(se) refuse de déchirer l'emballage plastique qui recouvre le livre (ça m'est arrivé plusieurs fois)

Une anecdote que je connaissais pas (il est vrai que je n'ai pas le savoir encyclopédique de notre ami SpaceNut): Schirra, lors de son vol Mercury, aurait emmené avec lui un appareil photo Hasselblad, acheté sur ses propres deniers, et, de la manière dont l'histoire est racontée dans le livre, sans en avertir les autorités compétentes (ce n'est pas expressément dit, mais sous-entendu). A son retour, la NASA prit conscience de la valeur des photographies non seulement pour la science, mais aussi (surtout) pour les relations publiques. Etait-il possible à un astronaute de cette époque de partir avec un appareil photo sans que personne ne le sache?

Le texte du livre:

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oui, je pense qu'il y a d'autres exemples ... par exemple un certain sandwich ou un peu de philatélie .... voir quelques pièces de monnaie qui pesait leur poids comme "lest" pour un plongeur amateur

une autre histoire d'appareil photo: le Minox de John Glenn

mais Spacenut nous en dira plus

Hasselblad et Nikon sont les 2 grandes marques de la NASa sans oublier les objectifs français ANGENIEUX

lunarjojo a écrit:

Une anecdote que je connaissais pas (il est vrai que je n'ai pas le savoir encyclopédique de notre ami SpaceNut): Schirra, lors de son vol Mercury, aurait emmené avec lui un appareil photo Hasselblad, acheté sur ses propres deniers, et, de la manière dont l'histoire est racontée dans le livre, sans en avertir les autorités compétentes (ce n'est pas expressément dit, mais sous-entendu). A son retour, la NASA prit conscience de la valeur des photographies non seulement pour la science, mais aussi (surtout) pour les relations publiques. Etait-il possible à un astronaute de cette époque de partir avec un appareil photo sans que personne ne le sache?

Schirra a toujours affirmé qu'il avait acheté cet appareil, mais il est hautement probable que la NASA l'a remboursé, puisque Gordon Cooper emmènera le même appareil lors de sa mission.

Le Hasselblad 500C a été modifié et validé par la NASA. Jamais Walter Schirra ne serait parti avec un appareil photo sans en aviser l'agence spatiale. L'appareil photo moyen format en question pèse près de 700 grammes boitier nu, il faut ajouter le poids de l'objectif et le magasin modifié pour contenir une plus grande longueur de pellicule... On doit avoisiner les 1,5 kg... Il fallait bien le ranger quelque part, impossible de le "cacher" dans la combinaison...

Dominique M. a écrit:

oui, je pense qu'il y a d'autres exemples ... par exemple un certain sandwich ou un peu de philatélie .... voir quelques pièces de monnaie qui pesait leur poids comme "lest" pour un plongeur amateur

En effet, les pièces de monnaie et autres "charms" emportés par Grissom dans les poches de sa combinaison n'ont pas dû beaucoup l'aider pour tenir la tête hors de l'eau...

lunarjojo a écrit:

...lors de son vol Mercury, aurait emmené avec lui un appareil photo Hasselblad, acheté sur ses propres deniers...

Dans les années 1965 un Hasselblad 500C neuf avec objectif 80 mm coûtait environ 550 USD soit quand même 4 000 dollars en monnaie constante...

Ce qui prouve qu'on gagne bien sa vie comme astronaute....

Bon, je

Toujours dans ce livre (sinon je changeais de rubrique ), par deux fois (p. 24 et 28) il est fait mention que White a éprouvé des difficultés à réintégrer sa cabine à cause de son scaphandre qui s'était "bibendummé". Je connaissais cette histoire avec Léonov, mais je ne savais pas que les Américains avaient connu le même problème.

lunarjojo a écrit:

Toujours dans ce livre (sinon je changeais de rubrique ), par deux fois (p. 24 et 28) il est fait mention que White a éprouvé des difficultés à réintégrer sa cabine à cause de son scaphandre qui s'était "bibendummé". Je connaissais cette histoire avec Léonov, mais je ne savais pas que les Américains avaient connu le même problème.

Moi non plus, faudrait consulter le rapport de mission... Je vais faire quelques recherches...

Il a eu du mal à entrer et sortir à cause du mécanisme récalcitrant de fermeture de l'écoutille, mais pas à cause du syndrome Leonov...

lunarjojo a écrit:

Toujours dans ce livre (sinon je changeais de rubrique ), par deux fois (p. 24 et 28) il est fait mention que White a éprouvé des difficultés à réintégrer sa cabine à cause de son scaphandre qui s'était "bibendummé". Je connaissais cette histoire avec Léonov, mais je ne savais pas que les Américains avaient connu le même problème.

Dans le rapport de mission https://ntrs.nasa.gov/search.jsp?R=19670095754      (page 280) j'ai trouvé ça...

"The suit was a little bulkier and stiffer than the pilot was
accustomed to, and he needed a little extra time to get down and into
the seat."

Que l'on peut traduire par : "Le pilote à trouvé que la combinaison était légèrement plus gonflée et rigide que d’habitude, il lui a fallu un peu plus de temps pour réintégrer le vaisseau, et s’asseoir dans le siège."

Il s'agit d'une constatation par rapport aux entraînements en chambre d’altitude... Rien de comparable avec ce qu'a enduré le pauvre Leonov !

lunarjojo a écrit:

Ce qui prouve qu'on gagne bien sa vie comme astronaute....

Bon, je

Walter Schirra avait certainement dû recevoir sa substantielle part du "contrat Life" !