Mars One

Une émission néerlandaise (ben voyons !) cherche 4 candidats prêts à faire 7 mois de voyage pour rejoindre Mars. Départ prévu en 2023 !

Si tu as au moins 18 ans et en bonne condition physique...
www.mars-one.com (.com !!!)

Avec retour?

Je préfère me faire bronzer sur Mercure.

Dommage... je ne rempli qu'une des conditions.
Mais qu'en pense Serge Brunier?

http://www.science-et-vie.com/2013/02/17/un-aller-simple-pour-la-planete-mars-cela-vous-tente/

http://www.science-et-vie.com/2013/02/17/un-aller-simple-pour-la-planete-mars-cela-vous-tente/

Excellent article. Qu'en pense fan de ducrocq ?

Intéressant, effectivement, c'est pour cela que je vous l'ai soumis.
Intéressant, mais ironique, Serge Brunier se gausse de nos espoirs nébuleux, irréalistes dans le contexte actuel.

La société néerlandaise a reçu plus d'une dizaine de milliers de candidatures émanant de quelques 100 pays ! Je rappelle qu'il s'agit d'un aller simple !
Le projet aurait même reçu le soutien du Prix Nobel de physique 1999, Gerard't Hooft... Hollandais lui aussi !

Où va-t-on ?

En ouvrant un sujet sur Mars One, (déjà évoqué par Aldébarande l'année dernière dans le fil "Ira-t-on un jour sur Mars ?") je m'égare car nous ne parlons pas d'astronautique. Mars One est résolument un sujet pour un forum traitant de sociologie, voire de psychologie !

SpaceNut a écrit:

Où va-t-on ?

Non mais ..... A l'eau quoi !

Mars one est mal orthographié. Il faut lire Mars when ?

Ce projet "Mars One" me rappelle un livre, déjà lu depuis un certain temps, écrit par Pierre Boulle (la planète des singes, le pont de la rivière Kwai) qui s'intitule "le jardin de Kanashima. Ce livre, écrit en 1964, montre comment un savant japonais (le Dr Kanashima) grille les Russes et Américains dans la course à la Lune en effectuant un voyage sans retour. Les auteurs de "Mars One" ont du le lire...

Le Livre:

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Une critique que j'avais écrite après avoir lu ce livre

Il existe plusieurs façons d’écrire un roman de science-fiction. L’une d’entre-elles consiste à faire évoluer les techniques existantes et à imaginer ce qu’elles seront quelques années ou quelques siècles plus tard. Dans cette catégorie, on peut ranger le roman de Jules Vernes « De la Terre à la Lune », l’auteur exprimant sa foi dans les progrès de l’artillerie pour atteindre notre satellite. Une autre consiste à faire œuvre de fiction pure, l’auteur n’étant limité ni par les limites technologiques, et encore moins par la réalité de ses écrits. « Le roman de Kanashima », écrit par Pierre Boulle, à qui on doit de merveilleux récits (La planète des singes, le pont de la rivière Kwaï, E=MC2, et tant d’autres encore) est un roman de science-fiction très atypique, puisqu’il est basé en partie sur des faits réels, auxquels il rajoute son imagination. Le début se passe à Peenemünde, pendant la seconde guerre mondiale. Le héros est un certain Von Schwartz, savant amoureux fou des fusées, qui fait penser immédiatement à un certain Von Braun. Le vrai directeur du centre de lancement, le Général Bromberger, n’aurait aucun mal à se reconnaitre à travers le personnage du Général Bergen. Pour l’histoire du roman, le personnage de Von Schwartz est assez éloigné du véritable Von Braun, puisqu’il est décrit comme un savant Tournesol dans sa tour d’ivoire, ne pensant même pas aux conséquences meurtrières de ses chères fusées.Par contre, le roman, dans un court passage, décrit le sort des déportés qui sabotaient leur travail. Après la guerre, La confrontation Russo-américaine est très bien rendue, et les lancements de satellites respectent la réalité historique. Mais l’histoire ayant été écrite en 1964, cette réalité devait tôt ou tard s’effacer et laisser la place aux rêveries de l’auteur. Ainsi, l’idée du rendez-vous lunaire s’exprime pendant le congrès astronautique mondial à l’occasion d’un dîner entre savants russes, américains, français, anglais et japonais. Et c’est la déléguée russe qui souffle l’idée au Dr. Von Schwartz ! La genèse du programme lunaire et l’opposition de nombreux savants aux dépenses induites par la conquête lunaire font aussi partie des paragraphes ou la réalité rejoint la fiction. Si l’auteur se trompe de peu sur la date du premier alunissage (1970), c’est par contre un savant japonais qui foule le premier le sol lunaire. Et d’une étrange façon ! Empêtré dans des problèmes de fiabilité de fusées, ne pouvant pas lancer la masse nécessaire pour aller sur la Lune et en revenir, et aiguillonné par l’avance des travaux américains et russes, prêts à envoyer leurs cosmonautes vers l’astre des nuits, les japonais, pour damer le pion à leurs rivaux, font atterrir leur compatriote dans un vaisseau prévu pour un aller simple, sans retour. Dans ce cas précis, la masse à satelliser est considérablement réduite, et les problèmes techniques énormément simplifiés. Le savant japonais, qui se nomme Dr. Kanashima, responsable du programme spatial de son pays, sauve ainsi son honneur d’arriver le premier sur la Lune, fut-ce au prix de sa vie. Un tel scénario aurait-il pu se produire ? Si cela peut paraître choquant à nos yeux d’occidentaux de sacrifier la vie d’un astronaute, il faut nous rappeler que le sacrifice de sa vie, comme le suicide d’ailleurs, n’a pas la même valeur sociale et religieuse dans chaque pays. Au début de la conquête lunaire, les fusées n’étant pas assez puissantes, des chercheurs avaient proposé que les astronautes soient envoyés sur notre satellite et leur retour envisagé dès que possible, en leur expédiant un véhicule une fois arrivés là-bas. En quelque sorte, un saut sans filet, qui aurait demandé aux conquérants lunaires de faire preuve d’esprit de sacrifice. « Le jardin de Kanashima », tout en étant une œuvre de fiction, laisse flotter un parfum de réalité assez troublant qui fait dire au lecteur, une fois le livre refermé : « cela aurait pu se passer ainsi »

Dans le film de Fritz Lang, "Une Femme sur la Lune" (Frau im Mond) sorti en 1929, deux "astronautes" restent finalement sur la Lune (dont une femme). C'est donc aussi un voyage sans retour. Il est vrai que la Lune du film est beaucoup plus accueillante (il y a de l'air pour respirer).

Excellente critique !

lunarjojo a écrit:

Au début de la conquête lunaire, les fusées n’étant pas assez puissantes, des chercheurs avaient proposé que les astronautes soient envoyés sur notre satellite et leur retour envisagé dès que possible, en leur expédiant un véhicule une fois arrivés là-bas. En quelque sorte, un saut sans filet, qui aurait demandé aux conquérants lunaires de faire preuve d’esprit de sacrifice. « Le jardin de Kanashima », tout en étant une œuvre de fiction, laisse flotter un parfum de réalité assez troublant qui fait dire au lecteur, une fois le livre refermé : « cela aurait pu se passer ainsi »

Les "chercheurs" que tu mentionnes s'appellent John Cord et Leonard Seale, deux ingénieurs de Bell Aerosystems qui en juin 1962 proposent en effet d'envoyer un homme sur la Lune, lequel pourrait accomplir des travaux scientifiques en attendant que l'on trouve un moyen de venir le chercher !

La NASA n'a bien évidemment jamais pris cette "proposition" au sérieux...


Quel lamentable constat d'échec c'eût été !

DoubleMexpress a écrit:

Non mais ..... A l'eau quoi !

Quel à-propos, pour ce sujet qui en effet, tenait au départ plus de la télé-réalité que de l'astronautique à proprement parler !


...que lunarjojo a su "recadrer" avec brio !

SpaceNut a écrit:

[..

...que lunarjojo a su "recadrer" avec brio !

quelle critique exceptionnelle (dans sa forme, car n'ayant pas lu le livre je ne peux me prononcer sur le fond)

mais cela donne envie de le lire .....

Citation :

quelle critique exceptionnelle

Citation :

mais cela donne envie de le lire .....

Vous n'allez tout de même pas acheter tous les livres dont je cause ici

Citation :

Les "chercheurs" que tu mentionnes s'appellent John Cord et Leonard Seale, deux ingénieurs de Bell Aerosystems qui en juin 1962 proposent en effet d'envoyer un homme sur la Lune, lequel pourrait accomplir des travaux scientifiques en attendant que l'on trouve un moyen de venir le chercher !

Merci Spacenut: je connaissais cette histoire, mais j'en ignorais les détails

lunarjojo a écrit:

Vous n'allez tout de même pas acheter tous les livres dont je cause ici

Eh bien si ! Avec des critiques pareilles on n'a pas le choix !

Explorer a écrit:

Mars one est mal orthographié. Il faut lire Mars when ?

En effet ! Depuis des années les hommes politiques américains annoncent en substance :

"I believe that this nation should sometime commit itself to achieving the goal, of landing a man on mars and returning him safely to the earth !"

Mais sans réellement fixer d'échéance ou très vaguement ce qui revient au même, et surtout sans aller plus loin que l'intention... aucune action concrète n' a jamais été prise ! Au train où vont les choses cela risque de durer encore some time !