Echec au lançement d'une Proton

La fusée Proton M qui devait décoller cette nuit de Baikonour a échoué lorsque son deuxième étage ne s'est pas allumé.
Avec, évidement, la perte de sa charge utile, un satcom japonnais "JCSAT 11 ".

Source: http://www.spaceflightnow.com/proton/jcsat11/

le % de fiabilité des Protons?

bonjour les amis,

alors voila, il suffit que je m'absente pour que ce soit le bazar ...

Quelle guigne cet echec ...

Amities a tous

bon retour sur Terre, and congratulations... debriefing quand tu veux!
j'espère que tu vas nous ouvrir un post pour nous raconter comment c'est "là-bas"!

Patrick R7 a écrit:

bonjour les amis,

alors voila, il suffit que je m'absente pour que ce soit le bazar ...

Déjà de retour ?
Mais ça ne va pas du tout
On a pas encore tout rangé

Patrick R7 a écrit:

Quelle guigne cet echec ...

Un échec est toujours embêtant, mais il n'est pas trop grave:
- Ce n'est pas un vol habité
- Le Satcom était une réserve, donc le client est pas trop emm...
- Tant le lançeur que la charge utile étaient assurés.

Maintenant il reste à trouver la cause de l'échec.

Bonjour Patrick !
Avec le décalage horaire tu dois être en train de déjeuner en ce moment... alors bon appétit !


Un échec de Proton !

Dominique M. a écrit:

le % de fiabilité des Protons?

La version M, dont il est question:
17 lançement, 15 réussites.

Le premier échec: c'est l'étage supérieur Breeze qui a flanché, suite à un débris dans ses canalisations.

Le second échec, c'est celui de cette nuit.

Si on prend l'ensemble de la famille Proton, on arrive à 198 lançements dont 181 réussites (en comptant également les vols d'essais et de qualif.).

Un peu moins bon que la navette !

SpaceNut a écrit:

Un peu moins bon que la navette !

je note je note

Mic8 a écrit:

Patrick R7 a écrit:

bonjour les amis,

alors voila, il suffit que je m'absente pour que ce soit le bazar ...

Déjà de retour ?
Mais ça ne va pas du tout
On a pas encore tout rangé

Non, je vous ecrit de "la-bas"

Patrick R7 a écrit:

[...
Non, je vous ecrit de "la-bas"

ouf! on respire.... je me disais aussi que cela faisait court
quand le chat n'est pas là .....

Dominique M. a écrit:

ouf! on respire.... je me disais aussi que cela faisait court
quand le chat n'est pas là .....

Ouaip.
Mais faut quand même qu'on fasse gaffe: il y a un "intermittent"

Mic8 a écrit:

Mais faut quand même qu'on fasse gaffe: il y a un "intermittent"

Mic8 a écrit:

Si on prend l'ensemble de la famille Proton, on arrive à 198 lançements dont 181 réussites (en comptant également les vols d'essais et de qualif.).

Les débuts de la "Proton" furent difficiles
Il faut dire que la technologie des moteurs à flux intégré était novatrice et faisait travailler les moteurs à la limite de l'explosion

Patrick R7 a écrit:

[..... la technologie des moteurs à flux intégré était novatrice ....

si quelqu'un a 2 mn pour m'expliquer ......

Patrick R7 a écrit:

[..... la technologie des moteurs à flux intégré était novatrice ....

Dominique M. a écrit:

si quelqu'un a 2 mn pour m'expliquer ......

En gros :

si tu veux améliorer les performances d'un moteur-fusée, toutes choses égales par ailleurs, tu dois augmenter la pression dans la chambre de combustion (et, en conséquence, la température et donc la vitesse d'éjection des gaz et donc les performances de la fusée)
Mais, évidemment, pour ce faire, il faut que la pression fournie par les pompes soient supérieures à celle de la chambre ; pour faire tourner ces pompes on a besoin d'un turbine qui est mise en rotation par les gaz d'un générateur. Une fois que ces gaz ont entraîné la turbine ils sont (étaient) éjectés à l'extérieur, participant plus ou moins à la poussée générale.
A l'origine, comme sur le V-2/A-4 (et encore sur les RD-107/108 de la Semiorka, par exemple) on décomposait l'eau oxygénée par du permanganate de potassium et la vapeur générée entraînait la turbine.
Mais, plus la pression augmente plus la quantité de gaz d'entraînement de la ou les turbines devient importante jusqu'à devenir prohibitive. Alors, l'ingénieur s'est demandé comment on pourrait récupérer cette énergie ou, du moins, comment ne pas la perdre ?
La réponse fut simple : il suffisait de brûler, par exemple, les propergols de la fusée dans une préchambre, en mélange pauvre, les gaz entraînant d'abord la turbine puis étant ensuite injectés dans la chambre de combustion principale avec équilibre stoechiométrique pour une combustion complète.

Bien sûr il y a des variantes, mais en gros, le principe est celui-là.

Une des variantes, quoiqu'il ne s'agisse que d'un pis aller, est appliqué sur le Vulcain-2 ou l'on voit que l'échappement du Vulcain-1 a été détourné vers la chambre de combustion. Ce n'est pas vraiment un flux intégré.

En tout état de cause, les moteurs à flux intégré permettent d'atteindre des pressions énormes (supérieures à 200 ou 250 bars).
D'ailleurs on les reconnaît généralement au fait que le diamètre de la tuyauterie d'arrivée des ergols et presqu'aussi important que celui de la chambre de combustion.
On doit reconnaître aux russes et, notamment Gloushko, l'honneur d'avoir mis en pratique cette technologie, donc sur le RD-253 de la "Proton"

Désolé que ce texte soit un peu long, mais c'est difficile faire moins

merci de cette explication aussi claire et compréhensible que possible pour un ignorant en motorisation tel que moi

Dominique M. a écrit:

merci de cette explication aussi claire et compréhensible que possible pour un ignorant en motorisation tel que moi

De rien ; il faut dire aussi que je suis abonné à "Popular mechanics" ...

Dominique M. a écrit:

merci de cette explication aussi claire et compréhensible que possible pour un ignorant en motorisation tel que moi

voici un montage comparant le Vulcain-1 à gauche et le 2 à droite et mettant en évidence la récupération des gaz d'entraînement de la turbine dans la deuxième version

Dominique M. a écrit:

le % de fiabilité des Protons?

Mic8 a écrit:

La version M, dont il est question:
17 lançement, 15 réussites.

Le premier échec: c'est l'étage supérieur Breeze qui a flanché, suite à un débris dans ses canalisations.

Le second échec, c'est celui de cette nuit.

Si on prend l'ensemble de la famille Proton, on arrive à 198 lançements dont 181 réussites (en comptant également les vols d'essais et de qualif.).

Selon Air et cosmos :

Citation :

"les précédents échecs, dus au second étage, datent de juillet (à la 220e s de vol) et octobre 1999 (à la 277e s de vol). La panne venait du RD-0211 du second étage : un défaut de soudure de la turbopompe ... "

26 novembre 2002 : echec du bloc DM (tir 296)
28 février 2006 : echec du Breeze M (tir 319)

ok, vu, merci .... en effet, das ist ein "gros tuyau"

Dominique M. a écrit:

ok, vu, merci .... en effet, das ist ein "gros tuyau"

en qq sorte ...

http://fr.rian.ru/science/20070917/79090498.html

Peu importe ...

http://fr.rian.ru/science/20070921/80359695.html

Mic8 a écrit:

La fusée Proton M qui devait décoller cette nuit de Baikonour a échoué lorsque son deuxième étage ne s'est pas allumé ...

En fait, si, le moteur principal du second étage a fonctionné normalement.
C'est ... "juste" un vernier qui est tombé en panne et, dans ce genre de cas, le mieux est de détruire le lanceur