Lunarjojo étant toujours de bon conseil...
Le récit débute le 16 juillet 1969, quelques secondes avant le décollage, et se conclut le 24 juillet avec plusieurs dessins du module de commande se rapprochant de la Terre jusqu’à ce que l’on ne voie plus que la Terre… Les trois astronautes sont de retour sains et saufs…
La présence d’une sorte de pixellisation sur les excellents dessins, est déconcertante, j’ai été « gêné » jusqu’au bout de la lecture. Vraiment dommage ce choix, car les dessins sont vraiment magnifiques… Même si la ressemblance avec les protagonistes principaux (Armstrong, Collins, Aldrin) n’est pas toujours évidente, parfois ils sont clairement reconnaissables, à d'autres moments beaucoup moins… Alan Bean et David Scott sont les mieux "rendus"…
Effectivement de très nombreux « flash-back » et digressions émaillent le récit, dont notamment, en vrac : la naissance de la fille de Neil Armstrong (une vignette); l’incendie d’Apollo 1 ; les états d’âmes de Janet Armstrong et son « alcoolisme »; Aldrin qui apprend que sa demande de dérogation pour faire partie du deuxième groupe d’astronautes est refusée (il n'était pas pilote d'essai), on aperçoit sur les murs des cadres montrant le magazine Life qui avait en effet publié les photos de la caméra embarquée d'Aldrin montrant l'éjection du pilote dont il avait abattu l'avion. (A noter : Collins ne sera pas retenu non plus dans le deuxième groupe); les doutes de Nixon concernant ce que l’Histoire retiendra de lui, la guerre du Vietnam, et sa jalousie vis-à-vis de Kennedy ; les relations professionnelles entre le père d'Aldrin avec Howard Hugues, Jimmy Doolitle, Charles Lindbergh, qui venaient dîner à la maison lorsque Aldrin Junior était petit ; Aldrin abattant un Mig-15 en Corée ; les démarches d’Aldrin qui aurait tant aimé être le premier à poser le pied sur la Lune ; les relations d'Aldrin avec son père ; le dernier Noël de la fille de Neil Armstrong, son décès ; la guerre du Vietnam ; le mouvement hippie et la contre-culture…
Qui n’a pas une connaissance des protagonistes, du contexte historique, des années 60, sera en effet dérouté. Un ouvrage à réserver aux « initiés ».
La traduction française laisse quelque peu à désirer, les termes techniques et acronymes de la NASA n’auraient pas dû être traduits dans le texte. Les fameux premiers mots d’Armstrong sur la Lune sont mal retranscrits… Dommage.
En fin de volume, des schémas de la Saturne V, CSM et LM, la liste des astronautes évoqués, et même une bibliographie…
Une BD vraiment remarquable, les auteurs maîtrisent parfaitement leur sujet…
Merci Lunarjojo !