Pour l'Europe, inutile de se tracasser. Elle effectue de belles missions scientifique (Giotto, Venus orbiter,...) mais il manque un fil conducteur: chaque mission est indépendante l'une de l'autre et ne constitue pas les étapes d'un programme structuré. Du moins, chaque mission est son propre programme. Notons que la seule sonde européenne à s'être posée (Huygens) était la passagère d'un vaisseau américain. Seule Rosetta, l'année prochaine, montrera le savoir faire européen dans toutes ses dimensions. Sur l'enjeu lunaire, l'Europe ne se réveillera pas simplement parce que la Lune ne l’intéresse pas. Souvenons-nous que la proposition allemande d'un rover lunaire a été balayée d'un revers de main. On continuera à faire de belles missions sans lendemain.
Quant aux USA, son comportement est difficile à prévoir. Il faudra plus qu'un simple alunissage automatique pour réveiller le géant. On n'est plus à l'époque de la guerre froide, ou il fallait surpasser l'autre. Surtout, la situation économique n'a plus rien à voir. Pour ma part, il me semble que les Américains n'ont plus tellement envie de se frotter dans une compétition spatiale. La preuve en est la construction d'Orion et du SLS, alors qu'aucun objectif n'est assigné à ce matériel. Par contre, pour les missions scientifiques, ils restent toujours la référence.
Cordialement