Histoire, Actualité, Prospective |
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| journal spatial de l'ambassade de france US | |
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Dominique M. Administrateur
Nombre de messages : 4601 Age : 70 Localisation : val d'oise Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 28 Mar 2009 - 13:08 | |
| on peut de nouveau recevoir les nouvelles du front par l'intermédiaire de l'ambassade de France aux USA il semble que cela soit plus détaillé qu'auparavant ... et c'est en Français on peut s'inscrire sur la mailing list (voir à la fin de l'article) je le fractionne car il dépasse la longueur autorisé> 1 : POLITIQUE SPATIALE * Toujours pas de pilote mais un budget 2009 en augmentation pour la NASA > 2 : ASTRONOMIE * 2008TC3 : la pierre de rosette des astronomes ? > 3 : ENVIRONNEMENT * Missions spatiales environnementales : comment améliorer la stratégie américaine ? > 4 : VOLS HABITES * L?ISS prête pour accueillir 3 colocataires supplémentaires grâce aux mécaniciens de Discovery > 5 : DEFENSE * Collisions de satellites, menaces de débris : vers un système global de surveillance du trafic spatial ? __________________________________________________ > 1 : POLITIQUE SPATIALE * Toujours pas de pilote mais un budget 2009 en augmentation pour la NASA Le budget 2009 de la NASA (National Aeronautics and Space Administration) et de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric a été entériné le 11 Mars dernier par le Président Obama lorsque celui-ci a signé le « 2009 Omnibus Appropriations Act » regroupant les décisions d?allocations budgétaires de la plupart des agences et départements fédéraux. En effet, le calendrier du processus budgétaire a été quelquepeu bouleversé par le changement d?administration, si bien que le budget de chaque agence a été gelé pour les 6 premiers mois de l?année fiscale 2009 par une « continuing resolution » - reconduisant ainsi les niveaux de financement de 2008. La loi qui vient d?être promulguée complète donc le budget NASA et NOAA pour les 6 prochains mois. La NASA touchera donc $17,782 Milliards en 2009, soit $385 Millions de plus qu?en 2008 et la NOAA se voit offrir une bourse de $4,4 Milliards ce qui représente une augmentation de $469 Millions ? sa branche « Espace », financée à hauteur d?$1.18 Milliard gagne $220 millions. Le Congrès a décidé de gonfler légèrement les budgets 2009 proposés par l?administration sortante lors des demandes de budget l?année dernière et a voulu insisté sur les recherches concernant le changement climatique puisque $2 Milliards y sont consacrés via des financements NASA, NOAA ou NSF. A noter également dans ce texte 2 directions de travail concernant l?Espace pour l?OSTP (Office of Science and Technology Policy) - bureau des Sciences de la Maison Blanche. D?une part avec la NASA pour étudier la reprise de la production de radio-isotopes pour générateurs thermoélectriques en vue des futures missions scientifiques et d?exploration de l?agence spatiale. D?autre part avec la NOAA et la NASA pour encourager des initiatives privées en matière de surveillance de l?environnement notamment, sur le modèle du programme COTS (Commercial Orbital Transportation Services) ? déjà lancé dans le domaine des véhicules spatiaux ? afin de pouvoir disposer de services commerciaux d?observation de la Terre à coûts réduits. La nouvelle administration a d?ores et déjà donné une idée des requêtes budgétaires pour l?année fiscale 2010. Une nette augmentation est prévue pour la NASA avec $18,7 milliards projetés pour l?année prochaine et 4 directions stratégiques ont été énoncées par le Président Obama : * l?étude du changement climatique à travers l?observation de la Terre * l?exploration avec un programme robuste impliquant des vols habités ? dans l?optique d?un retour sur la Lune ? et robotiques. * la fin de la construction de la station spatiale internationale et le développement d?un nouveau système pour les vols habités puisque la fin des activités de navettes est toujours prévue pour 2010 (avec éventuellement un vol supplémentaire avant fin 2010). * la recherche aéronautique. Cela dit, le budget détaillé et les nouvelles stratégies de l?agence ne seront pas annoncés avant la fin du mois prochain avant que les débats parlementaires ne se succèdent à ce sujet. Par ailleurs, la NASA souffre de plus en plus de l?absence d?une personnalité à sa tête pour relancer l?agence dans les multiples défis qui s?annoncent ces prochains mois et pour redonner confiance aux employés. Après les nominations de 2 candidats présumés à d?autres responsabilités ? Isakowitz au Département de l?Energie et Gration en tant qu?émissaire américain pour le Darfour ? l?intérêt d?Obama pour la question spatiale est remis en question et les reproches fusent concernant la lenteur de la nomination du remplaçant de Michael Griffin. La Représentante de Floride Suzanne Kosmas a d?ailleurs adressée une lettre ouverte au Président, signée par 13 autres « congressmen » pour le presser de nommer un nouvel administrateur sans délai. Sources : Texte du « 2009 Omnibus Appropriations Act » : http://www.rules.house.gov/111/LegText/111_omni2009_2.htm Washington Post, 24/03/2009 http://voices.washingtonpost.com/federal-eye/2009/03/who_will_serve_as_nasa_directo.html?hpid=topnews Requête de budget NASA 2010 : http://www.nasa.gov/pdf/315067main_fy10_nasa.pdf -us.org/mailman/listinfo/list-usa-espace |
| | | Dominique M. Administrateur
Nombre de messages : 4601 Age : 70 Localisation : val d'oise Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 28 Mar 2009 - 13:09 | |
| > 2 : ASTRONOMIE
* 2008TC3 : la pierre de rosette des astronomes ?
Les fragments d?un astéroïde dont la course vers la Terre avait été détectée 20h avant son explosion dans l?atmosphère ont été retrouvés dans le désert nubien au nord du Soudan, ce qui est tout à fait inédit et constitue un grand pas en avant dans la connaissance de ces météores qui pourraient un jour menacer la Terre.
Le 5 octobre dernier, Richard Kowalski identifia un point lumineux sur son écran du télescope Catalina Sky Survey de Tucson (Arizona). Après avoir averti ses collègues du Minor Planet Center (Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics) et du Jet Propulsion Laboratory (JPL) qui mettent en ?uvre leur système de calculs de trajectoire, il apparait que la probabilité de collision entre l?objet traqué et la Terre est de 100%, cas tout à fait inédit puisque ce genre d?astéroïde, d?environ 5m de diamètre pour 80 tonnes, est extrêmement difficile à repérer avant son entrée dans l?atmosphère ? les astronomes de Tucson ont eu la chance d?observer la bonne portion du ciel au bon moment. L?Equipe du Dr. Chesley, scientifique au Near-Earth Object Program Office de la NASA basé au JPL a pu calculer le lieu et le moment de l?impact à un kilomètre et à quelques dixièmes de seconde près. L?astéroïde préalablement nommé 2008TC3 s?est désintégré lors d?une explosion assez spectaculaire observé par de nombreux témoins à 23 miles d?altitude au dessus du désert soudanais.
Petrus Jenniskens, un scientifique du SETI (Search for Extra-Terrestrial Intelligence) Institute en Californie décida alors de lancer des recherches afin de trouver d?éventuels débris et commença à arpenter le désert de façon méthodique avec des étudiants et chercheurs de l?université de Khartoum. Finalement, 280 pièces de météorites représentant environ 5 kg ont été retrouvées. Les premières analyses ont révélé que cette roche noire brillante, constituée d?ureilite, provenait d?un astéroïde de type F, catégorie particulièrement rare et mystérieuse (dont aucun fragment n?avait encore été retrouvé sur Terre) et qui pourrait provenir d?un objet beaucoup plus grand ayant eu des caractéristiques géologiques similaires à celles d?une planète. Pour Michael Zolensky, minéralogiste au Johnson Space Center de la NASA, le fait d?avoir pu faire le lien entre un astéroïde traqué et des météorites correspondantes retrouvées sur Terre constitue une grande première qui ouvre des perspectives de recherche énormes pour les astronomes. De plus, ce fut également l?occasion de tester le système d?observation, de calcul et d?alerte dont disposent les scientifiques, au cas où un objet beaucoup plus gros venait à se diriger vers notre planète un jour.
Sources :
Nature, 25/03/2009 http://www.nature.com/news/2009/090325/full/458401a.html
New Scientist, 25/03/2009 http://www.newscientist.com/article/dn16843-meteorite-hunters-strike-gold-in-sudan.html?full=true&print=true
New York Times, 25/03/2009 http://www.nytimes.com/2009/03/26/science/space/26asteroid.html?_r=1&ref=science
Science News, 25/03/2009 http://www.sciencenews.org/view/generic/id/42136/title/Asteroid_tracked_from_space_to_Earth
Pour en savoir plus :
Illustrations de Nature sur la chronologie des observations : http://www.nature.com/news/2009/090325/full/458401a/box/1.html
Site du Near-Earth Object Program Office de la NASA basé au JPL : http://neo.jpl.nasa.gov/
> 3 : ENVIRONNEMENT
* Missions spatiales environnementales : comment améliorer la stratégie américaine ?
Une série d?auditions portant sur les programmes spatiaux de surveillance de l?environnement a eu lieu au Congrès ces dernières semaines au sein de la Commission des Appropriations de la Chambre. Les informations apportées par les spécialistes invités à témoigner devraient éclairer les législateurs de ce comité en charge d?allouer les fonds aux agences et qui se préparent pour les débats concernant les budgets 2010 de la NASA et de la NOAA notamment dans quelques semaines.
Compton Tucker ? spécialiste des observations de la végétation au Goddard Space Center de la NASA ? a insisté sur le rôle essentiel de ce type d?observation pour la compréhension du changement climatique. La continuité des données des satellites Landsat, le développement du capteur de photosynthèse VIIRS (Visible Infrared Imager Radiometer Suite) qui volera sur le satellite NPP (NPOESS Preparatory Project) ou encore la conception d?un instrument mesurant la hauteur de la canopée sont les priorités évoquées par le scientifique. Son collègue du Goddard Robert Bindschadler a souligné l?importance des données provenant des satellites observant la fonte des glaces et le niveau des océans comme Terra, Aqua, ICESat et Grace de la NASA, ERS 1 et 2 de l?ESA et bien sur les missions d?altimétrie franco-américaine Topex et Jason. Le National Research Council (NRC) a d?ailleurs reconnu l?observation des couches de glace et l?océanographie spatiale en tant que composante clé du prochain plan décennal en recommandant les missions SWOT (Surface Weather Ocean Topography) ? partenariat franco américain ? et Grace II.
Antonio Busalacchi, de l?Université du Maryland, a quant à lui prôné la continuité des données d?altimétrie océanographique et l?intérêt d?améliorer les modèles d?interaction océan/atmosphère avec des paramètres plus précis. Il a notamment rappelé le rôle crucial de Jason-3 avant de déplorer les quelques incertitudes politiques qui demeurent au sujet de ce satellite ? le sénateur Bill Nelson avait d?ailleurs interpellé le nouveau Secrétaire au Commerce à ce sujet lors de son audition de confirmation ? et d?évoquer le manque de politique claire et de cohérence au sujet des observations climatiques à long-terme. C?est aussi l?avis de Richard Anthes ? Président de l?University Corporation for Atmospheric Research ? qui a également remis en cause les coopérations entre agences (à commencer par le schéma NASA/NOAA qui confère le développement et la recherche au premier et les opérations au second) et le manque d?une agence indépendante mandatée et financée clairement pour apporter à la nation des observations et prévisions sur le changement climatique.
Une étude de la NRC vient d?ailleurs d?être lancée afin d?évaluer les obstacles posés par la coopération entre agences en matière d?observation de la Terre. L?échange de données via des coopérations internationales a été reconnu comme un élément indispensable du suivi de l?environnement et des applications humanitaires ont également été citées (USAID Famine Early Warning System) à destination de pays africains notamment. Pour information, l? «Omnibus Bill» voté il y a 2 semaines prévoit $150 Millions pour accélérer l?implémentation des missions recommandées par le plan décennal (Decadal Survey) de la NRC.
Sources :
Site du Comité des Appropriations de la Chambre des Représentants (témoignages en ligne) : http://appropriations.house.gov/Subcommittees/sub_cjs.shtml
Remerciements à Anna Burzykowska, Young Graduate Trainee au bureau de l?ESA à Washington pour son support concernant l?audition suvante : « Critical Satellite Climate Change Datasets, US House Appropriations Committee, Science Subcommittee, 18/03/2009 » |
| | | Dominique M. Administrateur
Nombre de messages : 4601 Age : 70 Localisation : val d'oise Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 28 Mar 2009 - 13:09 | |
| > 4 : VOLS HABITES
* L?ISS prête pour accueillir 3 colocataires supplémentaires grâce aux mécaniciens de Discovery
La navette Discovery s?apprête à faire son retour sur Terre après une mission de 13 jours en orbite qui marque une étape essentielle dans la construction de la Station Spatiale Internationale (ISS). En installant 2 nouveaux panneaux solaires sur la station, les astronautes de l?équipage STS-119 ont doublé la capacité humaine de celle-ci qui pourra bientôt fonctionner à plein régime avec 6 membres d?équipage dès le mois de Mai.
L?atterrissage de la navette à Cap Canaveral est prévu samedi à 13h39 au Kennedy Space Center et la météo s?annonce favorable. En plus de ses 6 membres d?équipage, Discovery ramènera sur la terre ferme Sandra Magnus qui était en orbite depuis le mois de novembre dernier. Elle a passé une grande partie de sa dernière journée dans l?Espace à faire des exercices physiques afin de minimiser les désagréments dus au retour à la gravité terrestre. L?astronaute japonais Koichi Wakata qui était arrivé avec le shuttle est resté à bord de l?ISS et commence son séjour de 4 mois.
La station attend maintenant l?arrivée de la capsule Soyouz qui a décollé jeudi dernier avec 3 membres d?équipage à son bord. Le cosmonaute Gennady Padalka et l?astronaute américain Michael Barratt remplaceront les membres de l?expédition 18 de l?ISS, à savoir le Commandant Mike Fincke et l?ingénieur de vol Yuri Lonchakov et formeront donc l?expédition 19. Ils sont accompagnés de Charles Simonyi, le millionaire américain qui effectue son deuxième vol en tant que touriste spatial après avoir versé pas moins de $35 millions. Il passera 10 jours en orbite avant de regagner la Terre le 7 avril prochain avec les membres de l?expédition 18 de l?ISS.
Sources :
Reuters, 27/03/2009 http://www.reuters.com/article/scienceNews/idUSTRE52E09120090327
Actualité de l?ISS sur le site de la NASA : http://www.nasa.gov/mission_pages/station/main/index.html
Associated Press, 26/03/2009 http://news.yahoo.com/s/ap/20090326/ap_on_re_as/as_kazakhstan_russia_space/print
> 5 : DEFENSE
* Collisions de satellites, menaces de débris : vers un système global de surveillance du trafic spatial ?
La troisième édition de la conférence « Improving our vision » a eu lieu à Washington les 23 et 24 mars derniers, permettant de constater les progrès réalisés et d?évaluer les prochaines actions à entreprendre en matière de surveillance de l?Espace (Space Situationnal Awareness). Ce sujet considéré comme confidentiel ou tabou il y a quelques années ne cesse de prendre de l?ampleur, notamment après de récents incidents inédits.
Depuis le tir anti-satellite chinois de janvier 2007, provoquant une augmentation considérable du nombre de débris spatiaux en même temps qu?une prise de conscience internationale sur le sujet, plusieurs évènements récents ont replacé ce problème au centre de l?actualité, à commencer par la réponse américaine en février 2008 qui s?est traduit par la destruction d?un satellite devenu incontrôlable et menaçant ? aucun débris ne demeurait en orbite suite à ce tir alors que 2000 objets générés par le tir chinois sont toujours traqués, a déclaré le Général Chilton de l?US Strategic Command il y a quelques jours. Enfin, le 10 février dernier, la collision d?un satellite russe hors service et d?un satellite commercial privé de la société américaine Iridium a brusquement souligné la nécessité d?agir sur le sujet, et la dernière illustration en date est l?évacuation temporaire de la station internationale le 12 mars dernier en raison de la menace d?un débris flottant à proximité de la station.
C?est dans ce contexte que ce workshop à l?initiative de l?Eisenhower Center for Space and Defense Studies (lié à l?Air Force Academy) s?est déroulé, en présence d?un auditoire réunissant des représentants d?administrations et agences américaines, des délégations officielles étrangères et des thinks tanks, universités, industriels et opérateurs.
Le système de surveillance spatiale américain, qui est une référence en la matière, a été présenté par le Lieutenant Général Larry James, de l?US Strategic Command. L?US Space Surveillance Network (USSSN) consiste en un réseau mondial de radars qui scrutent les objets rentrant dans l?atmosphère et surveillent continuellement environ 19000 débris en orbite autour de la Terre. Les données de ce réseau sont disponibles sur internet et il fournit ainsi des calculs de trajectoires orbitales permettant d?anticiper des collisions. Les entités commerciales et étrangères peuvent ainsi bénéficier d?un support pour analyser les risques de collisions pendant un lancement ou une fois sur orbite. D?après James, la technologie doit encore être améliorée pour être capable de traquer plus d?objets, et il y aurait des lacunes d?infrastructures dans l?hémisphère sud.
La conférence a fait apparaître les nécessités et les obstacles à surmonter pour aboutir à un véritable système de surveillance mondial. Il convient bien sûr de disposer d?un grand nombre de données, qui soient les plus précises et les plus fiables possibles. D?autre part, la question de la confiance et de la transparence est souvent revenue dans les discussions puisqu?un tel système nécessite une mise en commun des données de tous. Pour Joe Rouge, Directeur du National Space Security Office au Département de la Défense, la compétition dans ce domaine n?a pas de sens et il faut aboutir à une solution intégrant les informations de chacun, qu?ils soient acteurs gouvernementaux, commerciaux, scientifiques ou militaires. La question d?une entité capable d?assurer cette mission de surveillance a également fait débat, notamment de la part des opérateurs commerciaux dont certains ont évoqué la nécessité d?une organisation tierce indépendante de tout gouvernement pour mener cette mission.
Pour certains spécialistes, un point de non-retour aurait été atteint, si bien que les débris déjà générés pourraient irrémédiablement mener à de nouvelles collisions, à moins qu?un système de « nettoyage des orbites » soit imaginé. Les experts sont en tout cas unanimes sur l?impossibilité de contrôler le trafic spatial ? à l?image du trafic aérien ? et cela dit sur la nécessité de l?observer en détails. Durant la conférence, T.S. Kelso, du CCSI (Center for Space Standards and Innovation) a présenté une solution technique qui met en commun les informations de l?USSSN et celles des opérateurs ou agences voulant bien collaborer avec le CCSI. Le logiciel calcule les risques de collisions entre les engins pris en compte et envoie quasiment instantanément des notifications aux acteurs concernés en cas de forte probabilité de collision. Cet outil constitue un modèle de solution technique pouvant d?ores et déjà être très utile (plusieurs opérateurs utilisent déjà le système).
Finalement, même si des solutions techniques existent déjà, la question de la transmission des données d?orbitographie de chaque objet spatial reste délicate à gérer au niveau politique ; il faudra aussi s?accorder sur des formats de données communs ou des normes d?intégrité et de précision. Au niveau politique, l?action du COPUOS (Committee on the Peaceful Uses of Outer Space) au sein des Nations Unies pourrait se révéler décisive. Les satellites font partie intégrante de nombreux outils indispensables utilisés dans la vie de tous les jours et la composante spatiale constitue parfois un point faible compte tenu de la difficulté de la contrôler et de la protéger, c?est pourquoi le problème de la surveillance des trafics et des débris devra trouver des réponses rapidement. L?augmentation des risques d?incidents entrainés par la multiplication des débris spatiaux et l?encombrement des orbites a d?ailleurs d?ores et déjà des incidences sur les questions d?assurance de tels systèmes.
Pour en savoir plus :
Site de l?Air Force fournissant les données orbitales de surveillance : http://www.space-track.org/
Site du CSSI : http://www.centerforspace.com/
Site du United Nations COPUOS : http://www.oosa.unvienna.org/oosa/COPUOS/copuos.html
[D'après Aerospace America, AFP, AIA, Analytical Graphics, AP, Associated Press, Astroexpo.com, Aviation Week & Space Technology, Bloomsberg, Boeing, boursorama.com, Caltechn, DARPA, Defense News, Denver Post, Developmentgateway.org, DigitalGlobe, FAA, Floridatoday, Forecast International, Houston Chronicle, Institute for Astronomy, Internetweek.com, ILS, ITAR TASS, Jonathan's Space Report, Lockheed Martin, NASA, New York Times, The Observer, Orbital Science Corporation, PanAmSat, Pentagon, Planetary Society, Reuters, Russian Space Agency, Satnews.com, Space.com, Spacedaily.com, Spaceflightnow.com, Spacetoday.net, Space News, Thuraya Satellite Communication, University of Arizona, UPI, USA Today, USAF, Washington Post] _ _________________________________________________________
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| | | DoubleMexpress Administrateur
Nombre de messages : 1626 Age : 48 Localisation : Belgique - Hainaut Date d'inscription : 22/11/2006
| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Dim 29 Mar 2009 - 21:08 | |
| Merci Dominique ...
Le point 5 est en effet un fameux "challenge" |
| | | Dominique M. Administrateur
Nombre de messages : 4601 Age : 70 Localisation : val d'oise Date d'inscription : 23/12/2006
| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 25 Avr 2009 - 14:09 | |
| 1 : VOLS HABITES / ASTRONOMIE Hubble en orbite trouble
Alors que le vénérable Hubble attend sa quatrième maintenance en vol, la NASA se questionne sur la sécurité de la mission à laquelle incombe cette tâche, STS-125. En effet, le télescope se trouve actuellement sur une orbite située à 560 kilomètres d?altitude, une hauteur particulièrement affectée par les récents incidents producteurs de débris spatiaux : ainsi, ce n?est qu?a 300 kilomètres de l?orbite sur laquelle la Chine testa en 2007 son missile ASAT (Anti-SATellite), et à seulement 229 kilomètres de celle ou se produisit la collision entre Iridium 31 et Cosmos 2251 en début d?année. Or la vitesse orbitale est telle que la collision dans l?espace avec la moindre particule peut s?avérer fatale.
De ce fait, l?indice de risque de perte d?un membre d?équipage ou d?un appareil, dont le seuil acceptable est fixe à 1/200 par la NASA et diminue a 1/300 pour les missions de la navette se situant sur l?orbite de l?ISS (360 kilomètres d?altitude) augmente a 1/185 pour la mission STS-125.
La mise en ?uvre de mesures d?exception a donc été prévue par l?agence américaine, notamment la possibilité de réorienter la navette en orbite afin d?exposer en priorité ses parties les moins vulnérables et la réduction de la durée des travaux extravéhiculaires. Mais surtout, la navette Endeavour et une équipe de secours se tiendront prêtes pour une éventuelle intervention d?urgence.
Des solutions qui, si elles s?avéreront sans doute efficaces, laissent entier le problème des débris spatiaux : en effet, le phénomène d?auto-génération qui le caractérise va multiplier les besoins et les coûts de protection. Des fonds qui pourraient être affectés au respect des lignes de conduite édictées en 2002 par l?Inter-Agency Space Debris Coordination Committee et reprises ensuite par l?ONU visant à limiter la production de débris spatiaux. Ainsi seulement pourra être instaurée une sécurité durable des missions spatiales.
Sources :
Nasa Spaceflight, 15/04/2009 http://www.nasaspaceflight.com/2009/04/sts-125-nasa-updates-debris-risks-for-atlantis-hubble/
ABC News, 13/02/2009 http://abcnews.go.com/Technology/Space/story?id=6867190&page=1
Discovery Channel, 08/09/2008 http://dsc.discovery.com/ads/ad_interstitial_fill13.html?dest=http://dsc.discovery.com/news/2008/09/08/hubble-space-debris.html
> 2 : LANCEURS PRIVES
Le prochain vol de Falcon 1 reporté
Un accord a été passé entre la société de lancement privée SpaceX et le constructeur de satellites Malaisien ATSB pour reporter le lancement du satellite de télédétection Razaksat : un risque d?incompatibilité entre le lanceur Falcon 1 et sa cargaison aurait été découvert, et un environnement véhicule défaillant pourrait avoir des conséquences sur le succès de la mission.
Rappelons que le déploiement de Razaksat représente un challenge nouveau pour les ingénieurs : en effet, la quasi-totalité des satellites d?imagerie vole sur une orbite dite héliosynchrone, afin que leurs photographies bénéficient toujours de l?éclairage solaire. Or RazakSat étant destiné à prendre des vues de la zone équatoriale, il sera placé sur une autre orbite, inhabituellement proche de la ligne imaginaire, afin de lui assurer une fréquence de passage élevée. Un lancement singulier qui, s?il était réussi, pourrait bien marquer l?avènement de SpaceX.
Sources :
Space Travel, 20/04/2009, SpaceX Delays Falcon 1 Razaksat Launch http://www.space-travel.com/reports/SpaceX_Delays_Falcon_1_Razaksat_Launch_999.html
> 3 : ENVIRONNEMENT
Rappel à l?ordre du Congrès pour le bien du programme météo de la NOAA
Dans un contexte ou la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) connait des difficultés à gérer le développement de ses programmes spatiaux de nouvelle génération (à l?image des dérives calendaires et financières du programme de satellites environnementaux NPOESS), le GAO a été saisi pour contrôler la gestion conjointe par la NOAA et la NASA du programme GOES-R (Geostationary Operational Environment Satellite) et a publié ce mois-ci le résultat de son enquête, dont il a été question lors de cette audition.
GOES-R est l?appellation donnée à la future génération des satellites météorologiques géostationnaires de la NOAA qui doit remplacer la génération actuelle. Aujourd?hui, 2 satellites sont opérationnels, le premier observant la côte Ouest des Etats-Unis et le second la côte Est alors qu?un 3ème satellite de réserve est maintenu sur une orbite de stockage en cas de problème. La génération actuelle (dénommée GOES-N) sera complétée par un satellite lancé cet été et un dernier l?an prochain. Le premier satellite de la future génération (GOES-R) est donc encore en phase de développement puisque les contrats concernant les instruments ont été attribués alors que les contrats concernant l?intégration du satellite et le segment sol devraient trouver preneur dans les 2 prochains mois. L'imagerie et les données provenant des satellites GOES procurent un flux continu et fiable d'informations utilisées pour la prévision des cyclones et ouragans notamment.
Le programme avait déjà été restructuré après une première enquête du GAO (Government Accountability Office) fin 2006 dénonçant des dépassements de coûts astronomiques ($11.2 Milliards projetés par le GAO à comparer aux $6.2 Milliards du plan originel). Des instruments (environ la moitié) ont été supprimés du programme, tout comme de nombreux produits prévus (passant de 81 à 34). La nouvelle enquête affiche un coût de $7.67 Milliards dépassant les $7 Milliards replanifiés et dénonce le retard dans l?agenda du développement du projet qui ont causé le report de la date de lancement du premier satellite à avril 2015. Le GAO met en relief le risque d?interruption des données météo GEOS pourtant vitales aux alentours de 2015 en cas de nouveau report puisque seuls 2 satellites seront sur orbite (pas de réserve en cas de défaillance d?un des 2 engins). Voici comment le GAO résume le programme : celui-ci a « multiplié ses coûts, diminué en capacité et augmenté ses délais ».
Deux responsables du programme ont donc été entendus en plus du rédacteur du rapport du GAO. Il s?agissait de :
George Morrow, NASA Goddard Space Flight Center (en charge des aspects segment spatial), Mary Ellen Kicza, Administratrice de la NESDIS (branche satellite de la NOAA qui est en charge du segment sol de la mission), David Powner, chef de l?équipe du GAO ayant interrogé les responsables du programme à la NOAA et à la NASA durant les 5 dernières années.
Le chairman du Sous-Comité, Mr. Brian Baird (Dém./Washington) a été particulièrement virulent en demandant des comptes aux responsables du programme. Il a dénoncé la nouvelle dérive du programme en matière d?augmentation de coûts et de délais malgré les coupes tranches faites dans les objectifs et les moyens de la mission. Il a également regretté que le GAO découvre des problèmes dont les responsables auraient du en aviser le Congrès et les contribuables. Le ranking member Bob Inglis (Rép./South Carolina) a lui insister sur les risqué d?interruption dans la continuité des données et les conséquences pour la prévision d?évènements météorologiques destructeurs comme les ouragans. Le Représentant Vernon Elhers (Rép./Michigan) ? ancien chairman ? a souligné son inquiétude quant à la réduction systématique des capacités techniques, des instruments et donc des ambitions de la mission du fait des problèmes de gestion du projet. Il a également fait référence aux graves dérives du programme NPOESS. Enfin, Mrs. Donna Edwards (Dém./Maryland) ? ancienne employée du Goddard Space Center ? a également fait part de sa grande préoccupation concernant un « gap » dans les données notamment.
La question du choix et du suivi des contracteurs a été évoquée en ce qui concerne les instruments qui connaissent des retards de développement. L?attribution du contrat du satellite à Lockheed Martin l?an dernier avait été suivi d?une plainte de Boeing qui a provoqué son annulation et un glissement dans l?agenda. Un fournisseur sera de nouveau choisi en mai et juin pour le segment satellite, tout comme celui du segment sol, a annoncé Mary Kicza. Elle a également rappelé que la situation ne pouvait être comparée à NPOESS et que malgré la réduction des instruments, les performances du satellites seraient tout de même bien meilleure que celles des engins précédents (résolution augmentée 4 fois, couverture 5 fois, nouvelle architecture du bus du satellite). Elle a aussi rappelé que le programme en était encore à ses débuts (le développement du satellite prend 72 mois), d?où des fluctuations dans les estimations de coûts, pour un programme particulièrement sophistiqué et complexe. Le Chairman a interrogé les 2 responsables sur la santé du partenariat NOAA/NASA, ce à quoi ils ont répondu qu?il n?y avait aucun problème de ce côté-là malgré quelques rumeurs de compétition entre agences évoquées par le Congressman. Mrs. Edwood a voulu connaître les solutions de secours en cas de problèmes menant à une interruption de données, et il est intéressant de noter que Mary Kicza a systématiquement évoqué le secours des capacités européennes puisque de nombreuses collaborations sont déjà en cours entre agences météo. Enfin, Mr. Elhers a tout de même insisté sur le caractère indispensable de ce genre de programme pour les données critiques qu?il permet d?obtenir sur les catastrophes naturelles qui menacent régulièrement les Etats-Unis (ouragans, tornades, etc?) avant d?insister sur le besoin du Congrès d?apporter son aide aux agences compétentes pour assurer le développement de ces programmes et éviter toute interruption de données. Mary Kicza a d?ailleurs estimé qu?un tiers du PIB américain était potentiellement impacté par les applications liées aux données météorologiques de GEOS.
Finalement, les Congressmen ont voulu mettre en garde les responsables de la NOAA et de la NASA afin d?éviter qu?une situation comme celle du programme NPOESS se reproduise avec des coûts et des retards augmentant démesurément. Ils ont tout de même reconnu le caractère indispensable d?un tel programme avant d?apporter leur soutien aux responsables et de souhaiter une relation étroite entre eux et le Congrès pour sécuriser ce programme, surtout en vue des demandes de budgets 2010.
Page de l?audition sur le site du Sous-Comité à l?Energie et à l?Environnement à la Chambre des Représentants : http://science.house.gov/publications/hearings_markups_details.aspx?NewsID=2425 |
| | | Dominique M. Administrateur
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| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 25 Avr 2009 - 14:09 | |
| > 4 : POLITIQUE SPATIALE
Un seul administrateur manque, et toute la NASA est dépeuplée.
Si le manque d?un administrateur à la NASA suscite actuellement tant de questions, c?est que l?agence américaine a impérieusement besoin d?un leader afin de rapidement faire les choix auxquels elle sera bientôt confrontée.
Jusqu?à présent, les changements d?administration n?avaient eu que peu de prise sur la NASA, dont la tâche consistait essentiellement à organiser les vols de la navette visant à bâtir la Station Spatiale Internationale. Mais aujourd?hui, le véhicule est en passe d?être retiré du service.
En effet, le 30 avril prendra fin la loi du Congrès ayant ordonné, l?an dernier, le gel de toutes les mesures visant à démanteler les programmes de la navette spatiale, ceci afin d?à terme supprimer définitivement la navette, trop onéreuse, et de la remplacer par les nouveaux appareils du projet Constellation, un programme de 230 milliards de dollars.
Dés lors, la NASA devra faire un choix : entamer les procédures d?abandon de la navette et faire face à la question budgétaire, ou bien suivre les voix conservatrices qui préconisent d?en allonger la durée de vie, afin par exemple de n?avoir pas à compter sur les Russes pour toute mission nécessitant une présence humaine en orbite avant l?aboutissement de Constellation. Une dépendance qui durerait 5 ans selon les planifications actuelles, de la cessation des vols de la navette en 2010 jusqu?à la finalisation des appareils de nouvelle génération en 2015.
Mais pourquoi, s?il y a de tels enjeux, l?administration Obama, qui a déjà nommé plus de 200 hauts fonctionnaires, ne fait-elle pas ne serait-ce qu?une seule proposition pour le poste d?administrateur de l?agence spatiale ?
Il semblerait que la réponse soit d?ordre économique : en effet, la NASA est le troisième plus gros cocontractant public de l?industrie. Le secteur spatial étant de dimensions réduites, il est difficile d?éviter les conflits d?intérêts. Mais surtout, la conjecture actuelle relègue aux yeux de l?Etat la conquête spatiale aux rangs des priorités les plus inférieures.
Sources :
SETH BORENSTEIN, 22/04/2009, NASA faces deadline for tough decisions on shuttle http://www.forbes.com/feeds/ap/2009/04/22/ap6325119.html
> 5 : SECURITE
Nettoyeur de l?espace, un métier d?avenir
Abandon d?un satellite, destruction de celui-ci, maladresse de l?astronaute qui laisse son sac d?outils sombrer dans l?infini? autant d?activités qui laissent des traces et font des orbites terrestres de véritables décharges, dont les ordures voyagent à vitesse orbitale et deviennent redoutables pour toute entreprise humaine conduite dans l?espace. Les plus récents évènements, le test antisatellite Chinois en 2007 et la collision entre Iridium et un satellite-débris Russe Cosmos 2251 sont à l?origine de 40% du nombre total actuel de ces objets. D?ailleurs, l?affaire Iridium met à mal le secteur spatial américain : comment aujourd?hui se réclamer d?une Space Situational Awareness, d?une information totale de ce qui se passe dans l?espace, quand l?un de ses satellites vient d?être percuté par un autre ?
Il semblerait qu?il s?agisse là d?un état de fait qui a alarmé l?US Air Force, puisque celle-ci a décidé de se détourner des capteurs qu?elle utilisait jusqu?à maintenant pour se pencher sur les techniques utilisées par les opérateurs privés afin de contrôler leurs satellites. De par leur spécialisation, ils ont en effet accès à plus de données en la matière que les polyvalents militaires. Le partenariat est par ailleurs bilatéral : ainsi, l?Air Force transmet-elle gratuitement aux entreprises intéressées les savoir-faire qu?elle a développé afin d?éviter les collisions en orbite.
La science est-elle aussi sollicitée : des discussions ont été engagées pour étudier l?éventuelle adéquation des immenses radiotélescopes du programme, qui pourraient être utilisés afin de localiser et d?identifier, et de discriminer les satellites en activité des débris dans la foultitude des objets spatiaux. Une nouvelle ère de la Space Situationnal Awareness s?ouvre donc, qui ne demande pas uniquement d?observer les satellites du monde entier, les américains cherchent dorénavant à identifier en détails le rôle de chaque engin.
Mais d?autres réflexions émergent quant à l?association de l?industrie privée au nettoyage de l?espace : pour les savants de l?Applied Physics Laboratory, si c?est bien la science qui doit donner l?impulsion, c?est aux entreprises et aux gouvernements de nettoyer effectivement l?espace. Pour eux, bientôt les orbites seront inutilisables si aucune mesure concrète n?est prise; c?est pourquoi, selon leurs estimations, dans 10 à 20 ans le besoin d?un éboueur spatial sera si pressant que la prochaine ère spatial ne serait pas celle de la Space Situationnal Awareness, mais plutôt celle du nettoyage de l?espace, un programme d?envergure qui pourrait solliciter l?essentiel des missions à venir.
Sources :
Space News, 20/04/2009, APL scientists contemplating plan for cleaning up space debris Space News, 20/04/2009, Proposed SSA improvements include non-Air Force data
> 6 : EN BREF
Le nouveau module de l?ISS ne s?appellera pas Colbert?
?mais son tapis de course, si. Un nom bien abscons pour le vieux continent, tout au plus évoquant de vagues souvenirs d?histoire et d?économie, mais qui pourtant fait débat outre-Atlantique.
Tout commença lorsque la NASA décida de recourir a la démocratie afin de nommer le nouveau module d?assistance a la vie de l?ISS. Ainsi le public américain dut-il choisir entre quatre propositions de nom (Earthrise, Legacy, Serenity et Venture), ou en proposer de nouveaux. C?est alors qu?un présentateur de télévision particulièrement populaire aux Etats-Unis, Stephen Colbert, exhorta ses téléspectateurs à voter pour son propre nom.
Ce fut cette proposition qui finalement remporta le plus de suffrages. L?animateur invita sur son plateau l?astronaute Sunita Williams pour annoncer le nom retenu par la NASA. Coup de théâtre, celle-ci annonça non pas le patronyme de son hôte, mais celui de la mer ou 40 ans plus tôt alunissait Apollo 11, Tranquility. Mais elle ajouta que le nom de Colbert serait attribue au tapis de course du module, le Combined Operational Load Bearing External Resistance Treadmill.
Stephen Colbert s?avoua très heureux de ce compromis. « Finalement, je préfère le tapis de course au module entier », a-t-il déclaré. « Le module n?est qu?une boite autour du tapis. Personne ne s?est jamais écrié « Ma mère m?a acheté une super boite Nike », ce sont des chaussures qu?il y a a l?intérieur qu?on se vante ».
Sources :
NASA, 15 avril 2009, New space station module name honors Apollo 11 anniversary CNN, 15 avril 2009, NASA names cosmic treadmill after Colbert
> 6 : UP TO DATE
Présence à bord de l'ISS en ce moment : Expédition 19 : Gennady Padalka (Commandant, Russie), Michael Barratt (Etats-Unis) et Koichi Wakata (Japon)
Lancements effectués depuis la dernière édition :
18/01/2009 : Lanceur américain Delta 4H avec le satellite espion NROL-26 ? Cap Canaveral Air Force Station ? Floride - SUCCES
23/01/2009 : Lanceur Japonais H-2A avec le satellite d?obeservation GOSAT ? Tanegashima - Japon ? SUCCES
30/01/2009 : Lanceur russe Tsyklon avec le satellite d?observation du Soleil Koronas Foton - Cosmodrome de Plesetsk ? Russie - SUCCES
02/02/2009 : Lanceur Iranien Safir-2 avec le comsat OMID ? IRAN - SUCCES
06/02/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le satellite de météorologie NOAA-N Prime ? Vandenberg Air Force Base - Californie - SUCCES
10/02/2009 : Lanceur russe Soyouz avec le 32e cargo PROGRESS- Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan ? SUCCES
11/02/2009 : Lanceur russe Proton avec les satellites de communication AM44 et EXPRESS MD1 ? Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan ? SUCCES
12/02/2009 : Lanceur européen Ariane V avec les satellites HOT BIRD 10 et NSS9 ? Centre Spatial Guyanais ? France ? SUCCES
24/02/2009 : Lanceur américain Taurus XL avec l?Orbiting Carbon Laboratory - Vandenberg Air Force Base ? Californie ? ECHEC
26/02/2009 : Lanceur Russe Zenit avec le comsat TELSTAR-11N - Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan ? SUCCES
27/02/2009 : Lanceur Russe Proton avec le comsat militaire Raduga-1 - Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan ? SUCCES
7/03/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le vaisseau d?exploration Kepler - Cape Canaveral Air Force Station ? Florida ?SUCCES
15/03/2009 : Navette américaine Discovery avec la poutre Starboard 6 de l?ISS ? Centre Spatial Kennedy ? Floride ? SUCCES
17/03/2009 : Lanceur Russe Rockot avec le satellite GOCE de l?ESA ? Cosmodrome de Plesetsk ? Russie ? SUCCES
24/03/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le satellite GPS 2R-20 - Cape Canaveral Air Force Station ? Florida ?SUCCES
26/03/2009 : Lanceur Russe Soyouz avec l?équipage de l?expédition 19 vers l?ISS - Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan ? SUCCES
03/04/2009 : Lanceur Russe Proton avec le comsat W2A - Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan ? SUCCES 04/04/2009 : Lanceur Américain Atlas-5 avec le comsat WGS-2 - Cape Canaveral Air Force Station ? Florida ?SUCCES
19/04/2009 : Lanceur Indien PLSV avec le satellite radar RISAT ? Centre spatial Satish Dhawan ? Inde ?SUCCES
20/04/2009 : Lanceur Sea Launch Zenit avec le comsat militaire Italien SICRAL-1B ? Plate-forme Odyssey ? Océan Pacifique - SUCCES
Lancements prévus jusqu'en juin 2009 :05/05/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le satellite d?alerte avancée STSS-ATRR - Vandenberg Air Force Base ? Californie
05/05/2009 : Lanceur américain Minotaur avec le Air Force Research Laboratory TACSAT - Mid-Atlantic Regional Spaceport - Virginia
07/05/2009 : Lanceur Russe Soyouz avec le 33e cargo PROGRESS - Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan
??? : Lanceur européen Ariane 5 avec l?observatoire Herschel&Planck ? Centre Spatial Guyanais ? France
11/05/2009 : Navette américaine Atlantis transportant la mission de maintenance d?Hubbles ? Centre Spatial Kennedy ? Floride
14/05/2009 : Lanceur Russe proton avec le comsat Protostar-2 - Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan
??? : Lanceur américain Falcon-1 avec le satellite de télédétection malaisien Razaksat - Kwajalein Atoll ? Iles Marshall
27/05/2009 : Lanceur Russe Soyouz avec les membres de l?expedition 20 vers l?ISS - Cosmodrome de Baikonour ? Kazakhstan
[D'après Aerospace America, AFP, AIA, Analytical Graphics, AP, Associated Press, Astroexpo.com, Aviation Week & Space Technology, Bloomsberg, Boeing, boursorama.com, Caltechn, DARPA, Defense News, Denver Post, Developmentgateway.org, DigitalGlobe, FAA, Floridatoday, Forecast International, Houston Chronicle, Institute for Astronomy, Internetweek.com, ILS, ITAR TASS, Jonathan's Space Report, Lockheed Martin, NASA, New York Times, The Observer, Orbital Science Corporation, PanAmSat, Pentagon, Planetary Society, Reuters, Russian Space Agency, Satnews.com, Space.com, Spacedaily.com, Spaceflightnow.com, Spacetoday.net, Space News, Thuraya Satellite Communication, University of Arizona, UPI, USA Today, USAF, Washington Post] _ |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Mar 28 Avr 2009 - 10:02 | |
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| | | Dominique M. Administrateur
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| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 2 Mai 2009 - 14:43 | |
| n° 460 -1-
> 1 : INDUSTRIE / EXPORTATION Une réforme de l’ITAR à l’ordre du jour dans certains staffs de Congressmen Un mois après une audition sur le sujet tenue au sein du Comité aux Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants, une réforme des procédures d’exportation concernant les produits spatiaux américains est plus que jamais dans l’air du temps. Un workshop impulsé par l’AIAA (American Institute of Aeronautics and Astronautics) a réunie cette semaine à Washington quelques représentants de l’industrie spatiale américaine ainsi que des personnalités du gouvernement pour évoquer de façon constructive et pragmatique des solutions pour atténuer les effets négatifs des règles d’exportation sur l’industrie tout en préservant les impératifs de Sécurité Nationale. Menés par Mike Gold, de Bigelow Aerospace – firme produisant des modules spatiaux habitables en vue de stations privées par exemple – le premier panel était constitué de représentants de la nouvelle génération d’entrepreneurs du spatial américain, comme Virgin Galactic et SpaceX. Gold a dénoncé l’obstacle juridique de l’ITAR qui fut selon lui le plus gros défi lorsque Bigelow Aerospace a lancé son module Genesis 2 sur un lanceur russe depuis une base militaire sibérienne. Il a mis en avant l’absurdité de certaines directives entravant le programme et les coûts - $220 000 – et retard impliqués par la procédure. Pour lui, une réforme est indispensable et ne va pas du tout à l’encontre des questions de Sécurité Nationale ; celle-ci peut même être renforcé si une bonne discrimination est faite entre matériel sensible méritant davantage d’attention et le matériel générique et commercial qui devrait être soulagé du joug de l’ITAR (en disparaissant de la liste USML – United States Munitions List). Aujourd’hui de nombreuses barrières sont dues à l’ITAR dans le développement de programmes spatiaux, et les petites structures en souffrent particulièrement : par exemple, le transfert d’une technologie vers une équipe de la même entreprise située à l’étranger pose problème, tout comme la venue de travailleurs étrangers, ou même la participation d’astronautes ou touristes dans des vols impliquant des véhicules commerciaux américains. L’intervention du Congressman Ruppersberger a été particulièrement marquante par sa détermination à faire évoluer les choses au niveau politique maintenant que la prise de conscience a eu lieu sur le problème. Il a indiqué sa volonté d’aller de l’avant sur le sujet au sein du Congrès et plus particulièrement du Comité aux Affaires Etrangères mais aussi en utilisant ses contacts dans l’Administration. Il n’a pas hésité à interrogé l’audience avant de l’engager à envoyer à son staff toute recommandation que chacun pourrait avoir en la matière. Selon une enquête du bureau « Space Commercialization » du Département du Commerce, 27% des entreprises spatiales américaines ont envisagé de restreindre leur activité à l’intérieur des frontières du pays à cause des procédures d’exportation alors que 36% s’estiment directement concurrencés par les produits « ITAR-free » et 52% pensent que certains de leurs produits ne devraient pas figurer sur la liste de munitions encadrée par l’ITAR. Une des barrières à une réforme de l’ITAR tient dans la méfiance de certains politiques envers certains pays concurrents dans le domaine spatial stratégique et militaire ; cet argument s’oppose toujours à l’adoucissement de la loi qui soulagerait le marché spatial américain. Le Congrès est cela dit résolu à avancer sur le sujet, et la nomination prochaine d’Ellen Tauscher – Représentante de Californie chairwoman du Sous-Comité aux Forces Stratégiques – au poste de sous-directeur à la non-prolifération et aux affaires étrangères du Département d’État sera déterminante. Pour en savoir plus : Interview de Mike Gold par « The Economist » : http://audiovideo.economist.com/?fr_story=a4143e435af7113d89b85853f80806c7514406de&rf=bm Article de « The Economist », 22/04/2009 http://www.economist.com/science/tm/displayStory.cfm?story_id=13525115&source=hptextfeature
> 2 : VOLS HABITES Lancement confirmé pour STS-125
Le départ de la mission STS-125 était jusqu’alors incertain du fait du risque de dégâts substantiels encouru : en effet, afin d’accomplir sa tâche de réparation d’Hubble, la navette Atlantis doit emmener son équipage à 560 kilomètres d’altitude, une orbite particulièrement polluée par les débris spatiaux. Toutefois, la NASA a déployé de nombreuses mesures de sécurité afin de ramener les probabilités de collision à un niveau acceptable : outre la réduction du temps que l’équipage devra passer en cette zone et des changements de position que devra accomplir le véhicule afin de diminuer son exposition, une deuxième navette, Endeavour, et son équipage se tiendront sur le pas de tir du Centre Spatial Kennedy, prêts à partir pour une mission de sauvetage du nom de code STS-400. Ce secours ne pourra toutefois partir que sept jours après le décollage d’Atlantis, mais pourra récupérer son équipage dés son second jour de vol. Cette seconde mission aurait lieu, le cas échéant, dans des conditions très spéciales : en effet, chaque navette dispose normalement d’une « zone transocéanique d’atterrissage », un point situé en Europe ou en Afrique où la navette peut, en cas de défaillance technique importante qui se produirait juste après le décollage, atterrir en toute sécurité, alors même qu’elle ne peut plus atteindre son point de départ. En effet, puisqu’Endeavour ne transportera pas de charge importante, elle sera suffisamment légère et donc manoeuvrable pour retourner en Floride immédiatement après son lancement, si le besoin s’en faisait sentir. De plus, les conditions nécessaires à l’autorisation d’un atterrissage d’urgence seront appréciées avec la plus grande rigidité, du fait du caractère de survie du vol. Forte de ce soutien, la navette Atlantis a été autorisée à partir le 11 mai 2009. Son équipage devra réaliser cinq sorties afin d’accomplir sa mission, chacune durant de 6 à 7 heures. Ces opérations viseront notamment à installer sur Hubble le nouvel appareil photo Wide Field Camera 3 et le Cosmic Origins Spectrograph, un instrument de spectroscopie. Ceci permettra d’allonger la durée de vie du télescope de 5 à 10 ans, après quoi il devrait être désorbité, ceci grâce au système approprié qui lui sera d’ailleurs apporté par la mission STS-125. Sources : Space.com , 30 avril 2009, Shuttle Flight to Save Hubble Telescope to Launch May 11 http://www.space.com/missionlaunches/090430-sts125-launch-date.html NasaSpaceFlight, 30 avril 2009, NASA approves May 11 for STS-125, reviews ‘Special Topics’ for STS-400 http://www.nasaspaceflight.com/2009/04/nasa-approves-may-11-for-sts-125-reviews-sts-400/ |
| | | Dominique M. Administrateur
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| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 2 Mai 2009 - 14:46 | |
| n°460 -2-
> 3 : BIOLOGIE Des levures en orbite Genesat-1, un nanosatellite conçu par le Small Spacecraft Office de la NASA et lancé en décembre 2006, aura bientôt une descendance. Cet appareil d’un genre nouveau comportant un laboratoire entier d’étude du comportement des bactéries (et donc de la vie) dans l’espace, le tout entièrement autonome et pesant moins de 5 kilogrammes, a permis de voir que l’étude en milieu spatial n’a pas besoin d’être onéreuse pour être efficace. C’est en prenant exemple sur cette expérience que la NASA a créé PharmaSat : encore moins lourd que son prédécesseur (4.5 kilogrammes), ce nouveau satellite vise à étudier l’influence de l’environnement orbital sur le fonctionnement des médicaments. A cette fin, il intègre des levures et des mécanismes de contrôle de variation de leur résistance à des agents antimycosiques qui leurs seront opposés, à des doses variables. La croissance et l’état de santé des cellules seront, durant les 96 heures de l’expérience, analysés par des senseurs et communiqués à la Terre, où il sera procédé à leur interprétation. Les résultats permettront de faire avancer la recherche sur les longs voyages spatiaux, dont les effets indésirables se produisent au niveau moléculaire (atrophie musculaire, amoindrissement de la densité des os…) PharmaSat devrait être lancé le 5 mai 2009, depuis une fusée Minotaur-1. Au-delà de l’expérience qu’il porte, l’appareil représente aussi un intérêt certain pour qui s’interroge sur le futur du secteur spatial, dont il brise plusieurs des conventions : ses coûts sont largement en dessous de ceux normalement constatés pour les satellites scientifiques. En effet, l’accès à l’espace est facturé à la masse, et le gabarit ultra-réduit de PharmaSat lui permet d’être embarqué sur son lanceur accompagné d’autres charges utiles. Mais surtout, il ne nécessite nullement la présence d’humains en orbite, un facteur qui non seulement lui assure un coût de fonctionnement au plus bas, mais qui rassure aussi quant à l’avenir de la science dans l’espace américaine qui sera probablement bientôt privée de navette. Sources : Space-Travel, 28 avril 2009, NASA to study antifungal drugs in space http://www.space-travel.com/reports/NASA_to_study_antifungal_drugs_in_space_999.html Pages de la NASA consacrées à GeneSat et PharmaSat : http://www.nasa.gov/centers/ames/missions/2007/genesat1.html http://www.nasa.gov/mission_pages/smallsats/pharmasat.html http://microsatellitefreeflyer.arc.nasa.gov/pharmasat.html
> 4 : EXPLORATION MARS « Les défauts de l'esprit augmentent en vieillissant comme ceux du visage. » François de la Rochefoucauld, Maximes Alors qu’elle doit s’apprêter à affronter, dés mai 2009, les terribles tempêtes de sable martiennes qui mettront ses batteries solaires à mal, le rover Spirit donne d’étranges signes de vieillesse. L’engin semble en effet avoir le réveil difficile : par trois fois dans la semaine du 6 au 12 l’on n’a pu le tirer de sa « sieste » quotidienne, un état de pause dans lequel il est quotidiennement plongé, à des fins de sauvegarde d’énergie, entre sa période d’étude du sol martien et la communication de ses résultats vers la Terre. De plus, il lui arrive de radoter, de redémarrer sans crier gare ses ordinateurs, ainsi que cela s’est produit les 11, 12 et 18 avril 2009. Mais plus mystérieux encore sont ses trous de mémoire : en effet, les 11 et 13 avril, Spirit n’a enregistré aucune information durant ses opérations. Rien ne semble toutefois lier ce comportement aux incidents précédents : en effet, la mémoire du robot est dite flash, ce qui signifie qu’elle conserve les données même lorsqu’elle n’est pas directement alimentée. L’équipe en charge de manoeuvrer l’appareil enquête actuellement sur ces problèmes. Elle a décidé de modifier le protocole d’enregistrement des informations, afin de pouvoir utiliser la mémoire RAM de Spirit si une nouvelle amnésie se produisait : en effet, la mémoire RAM est volatile, et son contenu est effacé dès lors qu’elle n’est plus alimentée, comme c’est le cas durant les « siestes » de la sonde. L’emploi du temps de Spirit a donc été modifié, son sommeil placé avant sa période d’activité, afin qu’aucune coupure de courant ne puisse se produire après un enregistrement de données. Si la mémoire Flash s’efface encore, les personnels au sol pourront donc toujours exploiter la RAM. Des signes de vieillesses bien compréhensible lorsqu’on sait que Spirit est en activité depuis vingt fois plus longtemps que ce qui avait été prévu pour sa mission originelle, en 2004. Toutefois, l’équipe du robot souhaite continuer à l’utiliser et n’a pas prévu d’interrompre son trajet dans l’hémisphère sud de Mars, même durant l’enquête sur cet étrange comportement. Sources : Mars Daily, 27/04/2009, Spirit Resumes Driving While Analysis Of Problem Behaviors Continues http://www.marsdaily.com/reports/Spirit_Resumes_Driving_While_Analysis_Of_Problem_Behaviors_Continues_999.html Mars Daily, 21/04/2009, JPL Analyzing Spirit Computer Reboots And Amnesia Events http://www.marsdaily.com/reports/JPL_Analyzing_Spirit_Computer_Reboots_And_Amnesia_Events_999.html
> 5 : POLITIQUE SPATIALE Le stand-by continue à la NASA…en attendant les détails du budget 2010 la semaine prochaine L’Administrateur par intérim de la NASA Chris Scolese a pu faire le point sur la situation de la NASA devant le Sous-Comité aux Appropriations de la Chambre cette semaine. Il était d’ailleurs entouré de ses administrateurs associés pour répondre aux questions des congressmen. Ces derniers ont voulu connaître les détails de la situation délicate de l’agence en vue des débats concernant le budget 2010 et les décisions importantes qui en découleront à propos de l’avenir des navettes et de Constellation ou encore du rôle croissant de l’observation de l’environnement au sein de l’agence. Mr. Scolese a notamment déclaré qu’il était désormais impossible d’accélérer le programme Constellation. Pour lui, dans le meilleur des cas, les véhicules remplaçant les navettes seront opérationnels en 2015, date à partir de laquelle une extension des activités vers l’ISS (International Space Station) pourrait être envisagée même si aucun fond n’a encore été projeté à ce sujet. Le premier lancement test du premier étage d’Ares 1-X est prévu pour cet été à Cap Canaveral et un autre test du système de sauvetage au lancement est prévu à White Sands au Nouveau Mexique cette année. Scolese a indiqué que la NASA opérait en ce moment 57 missions scientifiques dont 15 liées à l’observation de la Terre avant de répondre aux inquiétudes des Congressmen concernant la mission Europa (exploration d’une lune de Jupiter). Dans le même temps, la Maison Blanche a validé l’utilisation des fonds du stimulus package dédié à la NASA. $150 Millions iront au programme COTS-D (Commercial Orbital Transportation Services concentré sur les transports d’équipage ; le programme pourrait d’ailleurs être étendu à d’autres entreprises après SpaceX et Orbital, a déclaré Scolese) et $250 Millions au programme Constellation. Enfin Scolese a remis en cause l’idée d’une base lunaire, en évoquant des missions plus modestes dans un premier temps qui s’inscriraient tout de même dans un plan d’exploration du système solaire à plus long terme. Dans le même temps, un lobbying de Représentants de Floride est particulièrement actif au Congrès en cette période de débats budgétaires dans laquelle le secteur spatial de cette région est menacé par la fin des activités de navettes. La Représentante Démocrate Suzanne Kosmas a notamment lancé une résolution prévoyant de supprimer la deadline de 2010 pour les vols de navettes en accordant le budget nécessaire à un prolongement d’activités ($2.5 Milliards) pendant 2011, ceci pour éviter les risques d’accident liés à un planning de vols trop serré et pour préserver la main d’oeuvre et l’économie de Floride, tout en réduisant le gap dans les vols habités américains. Ce texte n’est qu’une résolution et représente plutôt une recommandation du Congrès adressée à l’administration, cependant il a déjà été voté par la Chambre et le Sénat l’examinera la semaine prochaine. Les prochains jours devraient livrer beaucoup plus d’éléments sur le futur de la NASA avec la sortie des détails du budget 2010 de l’agence qui impactera forcément les directions stratégiques de la politique spatiale américaine. Sources : Huntsville Times, 29/04/2009 http://blog.al.com/space-news/2009/04/house_lawmakers_in_washington.html Pour en savoir plus : Discours de Chris Scolese durant son audition : http://www.nasa.gov/pdf/338546main_NASA_Testimony.pdf
> 6 : SECURITE Le Sous-Comité Espace de la Chambre examine les risques liés aux débris spatiaux Cette audition du 28 avril constitue un premier pas important du Congrès au sujet de la menace posée par les débris spatiaux et l’augmentation du trafic sur orbite. La prise de conscience qui s’opère depuis les 2 dernières années atteint donc le Congrès qui, ayant assimilé le caractère critique et urgent du problème pourrait le prendre en compte dans les débats budgétaires de ces prochaines semaines. Le Comité « Armed Services » devrait organiser une autre audition à ce sujet. La position délicate des opérateurs privés, un peu démunis et dépendants des systèmes de surveillance a bien été comprise tout comme leur volonté de définir des normes et des cadres juridiques dans le comportement de chacun sur orbite. Le Lieutenant Général James du Stratcom a évoqué les améliorations futures du système de surveillance spatiale américain (vers une « Space Fence ») mais il semble que la collaboration internationale soit le maitre mot du futur de la gestion du trafic et des risques de collisions. La question du rôle leader des Etats-Unis sur un tel sujet a été abordée - à travers les aspects financier et stratégique – puisque le contribuable américain devrait payer pour un système de surveillance bénéfique à tous, a indiqué Giffords, mais comme l’a précisé James, « il faut décider ce que les Etats-Unis sont prêts à faire pour le Monde sur ce sujet ». Pour en savoir plus : La page de l’audition et les documents associés : http://science.house.gov/publications/hearings_markups_details.aspx?NewsID=2429
> 7 : UP TO DATE Présence à bord de l'ISS en ce moment : Expédition 19 : Gennady Padalka (Commandant, Russie), Michael Barratt (Etats-Unis) et Koichi Wakata (Japon)
Lancements effectués depuis la dernière édition : 18/01/2009 : Lanceur américain Delta 4H avec le satellite espion NROL-26 – Cap Canaveral Air Force Station – Floride - SUCCES 23/01/2009 : Lanceur Japonais H-2A avec le satellite d’obeservation GOSAT – Tanegashima - Japon – SUCCES 30/01/2009 : Lanceur russe Tsyklon avec le satellite d‘observation du Soleil Koronas Foton - Cosmodrome de Plesetsk – Russie - SUCCES 02/02/2009 : Lanceur Iranien Safir-2 avec le comsat OMID – IRAN - SUCCES 06/02/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le satellite de météorologie NOAA-N Prime – Vandenberg Air Force Base - Californie - SUCCES 10/02/2009 : Lanceur russe Soyouz avec le 32e cargo PROGRESS- Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan – SUCCES 11/02/2009 : Lanceur russe Proton avec les satellites de communication AM44 et EXPRESS MD1 – Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan – SUCCES 12/02/2009 : Lanceur européen Ariane V avec les satellites HOT BIRD 10 et NSS9 – Centre Spatial Guyanais – France – SUCCES 24/02/2009 : Lanceur américain Taurus XL avec l’Orbiting Carbon Laboratory - Vandenberg Air Force Base – Californie – ECHEC 26/02/2009 : Lanceur Russe Zenit avec le comsat TELSTAR-11N - Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan – SUCCES 27/02/2009 : Lanceur Russe Proton avec le comsat militaire Raduga-1 - Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan – SUCCES 7/03/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le vaisseau d’exploration Kepler - Cape Canaveral Air Force Station – Florida –SUCCES 15/03/2009 : Navette américaine Discovery avec la poutre Starboard 6 de l’ISS – Centre Spatial Kennedy – Floride – SUCCES 17/03/2009 : Lanceur Russe Rockot avec le satellite GOCE de l’ESA – Cosmodrome de Plesetsk – Russie – SUCCES 24/03/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le satellite GPS 2R-20 - Cape Canaveral Air Force Station – Florida –SUCCES 26/03/2009 : Lanceur Russe Soyouz avec l’équipage de l’expédition 19 vers l’ISS - Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan – SUCCES 03/04/2009 : Lanceur Russe Proton avec le comsat W2A - Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan – SUCCES 04/04/2009 : Lanceur Américain Atlas-5 avec le comsat WGS-2 - Cape Canaveral Air Force Station – Florida –SUCCES 19/04/2009 : Lanceur Indien PLSV avec le satellite radar RISAT – Centre spatial Satish Dhawan – Inde –SUCCES 20/04/2009 : Lanceur Sea Launch Zenit avec le comsat militaire Italien SICRAL-1B – Plate-forme Odyssey – Océan Pacifique - SUCCES Lancements prévus jusqu'en juin 2009 : 05/05/2009 : Lanceur américain Delta-2 avec le satellite d’alerte avancée STSS-ATRR - Vandenberg Air Force Base – Californie 05/05/2009 : Lanceur américain Minotaur avec le Air Force Research Laboratory TACSAT - Mid-Atlantic Regional Spaceport - Virginia 07/05/2009 : Lanceur Russe Soyouz avec le 33e cargo PROGRESS - Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan 11/05/2009 : Navette américaine Atlantis transportant la mission de maintenance d’Hubbles – Centre Spatial Kennedy – Floride 14/05/2009 : Lanceur européen Ariane 5 avec l’observatoire Herschel&Planck – Centre Spatial Guyanais – France 14/05/2009 : Lanceur Russe Proton avec le comsat Protostar-2 - Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan ??? : Lanceur américain Falcon-1 avec le satellite de télédétection malaisien Razaksat - Kwajalein Atoll – Iles Marshall 27/05/2009 : Lanceur Russe Soyouz avec les membres de l’expedition 20 vers l’ISS - Cosmodrome de Baikonour – Kazakhstan [D'après Aerospace America, AFP, AIA, Analytical Graphics, AP, Associated Press, Astroexpo.com, Aviation Week & Space Technology, Bloomsberg, Boeing, boursorama.com, Caltechn, DARPA, Defense News, Denver Post, Developmentgateway.org, DigitalGlobe, FAA, Floridatoday, Forecast International, Houston Chronicle, Institute for Astronomy, Internetweek.com, ILS, ITAR TASS, Jonathan's Space Report, Lockheed Martin, NASA, New York Times, The Observer, Orbital Science Corporation, PanAmSat, Pentagon, Planetary Society, Reuters, Russian Space Agency, Satnews.com, Space.com, Spacedaily.com, Spaceflightnow.com, Spacetoday.net, Space News, Thuraya Satellite Communication, University of Arizona, UPI, USA Today, USAF, Washington Post] |
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| Sujet: Re: journal spatial de l'ambassade de france US Sam 27 Juin 2009 - 14:09 | |
| > 1 : POLITIQUE SPATIALE * Le Sénat au secours du budget exploration de la NASA > 2 : SCIENCES * Cassini analyse les particules rejetées par Encélade, lune de Saturne > 3 : INDUSTRIE * Bouée de sauvetage pour Sea Launch > 4 : TOURISME SPATIAL * Début des travaux pour Spaceport America > 5 : EXPLORATION * La NASA envoie LRO en éclaireur avant ses prochains vols habités vers la Lune > 6 : EN BREF > 7 : UP TO DATE > 1 : POLITIQUE SPATIALE Le Sénat au secours du budget exploration de la NASA Une semaine après que le comité des Appropriations de la Chambre s’est prononcé pour une réduction drastique du budget exploration 2010 de la NASA envisagé par le Président Obama – en invoquant une « pause » avant d’obtenir les conclusions de la « commission Augustine » de revue du programme de vols habités – le comité analogue au sein du Sénat vient d’en prendre le contre-pied en validant au dollar près la requête budgétaire de la Maison Blanche. Dans un contexte d’incertitude à l’aube d’une relance politique du programme d’exploration et de vols habités, ce débat budgétaire s’est donc transformé en bataille parlementaire entre Chambre et Sénat, dans laquelle les principaux défenseurs de la NASA sont tous montés au créneau. Dans ce contexte, la commission chargée par Obama d’évaluer la stratégie d’exploration humaine actuelle – basée sur le programme Constellation impulsé par Georges W. Bush – a tenu sa première réunion publique la semaine dernière. Le statut du développement d’Ares 1 et de la capsule Orion (programme Constellation) a été présenté par les responsables de la NASA avant que des options alternatives soient également exposées, avec recours à des EELV (Evolved Expendable Launch Vehicle) comme Delta IV ou Atlas V pour lancer la capsule Orion ou bien utilisant des concepts de lanceurs dérivés de celui de la navette. L’idée d’une prolongation de l’ISS (Station Spatiale Internationale) après 2016 a également été évoquée, tout comme l’insuffisance des prévisions budgétaires actuelles pour 2011/2014 concernant la NASA, dénoncées vigoureusement par le Sénateur Bill Nelson (Dém./Floride). La commission tirant son surnom de son président Norman Augustine était de passage dans l’Alabama cette semaine pour visiter les installations du Marshall Space Center de la NASA et celles d’United Launch Alliance (ULA) qui produit les lanceurs EELV. Le panel devra rendre ses conclusions en août prochain sur la marche à suivre pour garantir un programme de vols habités viable et ambitieux, qui puisse succéder aux navettes en prenant soin des contraintes sociales (reclassement de la main d’oeuvre qualifiée), économiques et stratégiques (afin de réduire le déficit de capacités de vols habités et la dépendance envers les Soyuz russes). Sources : Huntsville Times, 25/06/2009 http://www.al.com/business/huntsvilletimes/index.ssf?/base/business/1245921381271570.xml&coll=1 Florida Today, 25/06/2009 http://www.floridatoday.com/article/20090625/NEWS02/906250315/1006/NEWS01/Senate+to+keep+NASA+funds+safe Pour en savoir plus sur la commission de revue des vols habités américains : http://hsf.nasa.gov > 2 : SCIENCES Cassini analyse les particules rejetées par Encelade, lune de Saturne C’est en passant au travers de l’un des nuages de glace et de vapeur d’eau rejeté jusqu’en orbite par les geysers d’Encelade, sixième lune de Saturne, que le satellite d’exploration du système saturnien opéré conjointement par la NASA et l’ESA Cassini a repéré du sodium, un élément dont la présence pourrait signifier que de l’eau existe à l’état liquide sous la surface du corps céleste, dans laquelle il se serait dissout avant d’être expulsé. Toutefois, ceci ne doit être compris que comme un indice, et non comme une preuve : certains astronomes avancent que le sel pourrait très bien avoir été pris dans les glaces, plutôt que d’avoir été entraîné par un liquide lors de son expulsion. Qui plus est, un doute existe sur la température de la lune, qui pourrait être trop basse pour garder un océan liquide. Des questions qui ne trouveront leurs premiers éléments de réponse que début novembre, lors du prochain passage de Cassini aux abords d’Encelade. Sources : Nature New, 24/06/2009, Sodium traces hint at subsurface ocean on Enceladus http://www.nature.com/news/2009/090624/full/news.2009.596.html Science Now, 24/06/2009, Icy Enceladus Getting Wetter http://sciencenow.sciencemag.org/cgi/content/full/2009/624/2 >3 : INDUSTRIE Bouée de sauvetage pour Sea Launch La société de lancements commerciaux Sea Launch, basée aux Etats-Unis et qui opère depuis une ancienne plate-forme pétrolière dans les eaux du Pacifique, a demandé ce lundi 22 juin à être placée sous la protection du chapitre 11 du droit fédéral des faillites (Federal Bankruptcy Code). Cette disposition particulière empêche les biens d'une entreprise en grosse difficulté financière d'être saisis et assure la continuité de son fonctionnement, alors même qu'elle subit une réorganisation totale de façon à établir un plan de remboursement rationnel. Sea Launch accuse en effet de nombreuses pertes monétaires sur ses dernières opérations, et dispose aujourd'hui d'un actif de $500 millions, contre un endettement de $1 milliard. L'entreprise envisagerait de se séparer d'une ou plusieurs de ses divisions pour se sortir de cette situation délicate, mais assure que ses activités seraient pour le moment menées comme d'accoutumée. Sources : - Sea Launch, 22/06/2009, Sea Launch Files Chapter 11 to Address Financial Challenges http://www.sea-launch.com/news_releases/2009/nr_090622.html - Los Angeles Times, 24/06/2009, Long Beach rocket launch venture files for bankruptcy http://www.latimes.com/business/la-fi-rocket24-2009jun24,0,5498031.story Pour en savoir plus : Détails sur le chapitre 11 du droit fédéral des faillites : http://www.uscourts.gov/bankruptcycourts/bankruptcybasics/chapter11.html > 4 : TOURISME SPATIAL Début des travaux pour Spaceport America Le 19 juin au milieu du désert du Nouveau Mexique a eu lieu la cérémonie d'ouverture des travaux de Spaceport America, la première base de lancement entièrement dédiée aux vols spatiaux commerciaux, qui se composera d'un terminal à l'aspect ultra-moderne, d'une piste de trois kilomètres et de hangars. Les 200 millions de dollars requis pour la construction, qui devrait s'achever d'ici 18 à 24 mois, seront entièrement versés par l'Etat. L'infrastructure sera notamment utilisée par l'entreprise Virgin Galactic, qui se propose d'envoyer des touristes dans l'espace au cours d'un vol de deux heures pour 200.000 dollars. Une apparition de l'avion de lancement de la société, WhiteKnightTwo, était d'ailleurs attendue par les 400 personnes qui assistaient à l'évènement ; toutefois, celle-ci n'eut pas lieu, en raison d'une défaillance technique mineure. Le Nouveau Mexique présente son désert comme l'endroit idéal pour un tel ouvrage, avec ses 350 jours de Soleil par an qui devraient empêcher les retards dus au climat, sa faible densité de population et la présence d'un site militaire, qui interdit le survol de la zone par quelque aéronef que ce soit. Sources : - BBC News, 20/06/2009, Work starts on New Mexico spaceport http://news.bbc.co.uk/2/hi/science/nature/8111243.stm - CNN, 20/06/2009, One giant leap toward space tourism in New Mexico http://www.cnn.com/2009/TECH/space/06/20/new.mexico.spaceport/ > 5 : EXPLORATION La NASA envoie LRO en éclaireur avant ses prochains vols habités vers la Lune Le satellite américain Lunar Reconnaissance Orbiter, dont la mission est de graviter autour de la Lune afin d'en déceler les meilleurs sites d'alunissage et les éventuelles ressources, mais aussi d'en dresser une carte des températures et des radiations, est arrivé en orbite lunaire ce mardi 23 juin, après un voyage de 4 jours. L'engin n'est cependant pas encore actif : il doit encore atteindre une seconde orbite, dite d'engagement, ce qui lui prendra encore quatre jours. Pendant 60 jours, ses sept instruments y seront successivement activés et testés. Après quoi le satellite atteindra une autre orbite, sur laquelle il pourra se consacrer à sa mission, qui durera un an et permettra d'établir l'atlas lunaire le plus complet et le plus précis jamais créé. Sources: -Spacedaily, 23/06/2009, NASA LRO Moon Mission Enters Lunar Orbit http://www.moondaily.com/reports/NASA_LRO_Moon_Mission_Enters_Lunar_Orbit_999.html -Spaceflight Now, 23/06/2009, NASA's lunar mapper goes into orbit around the moon http://www.spaceflightnow.com/atlas/av020/090623loi.html > 6 : EN BREF Ellen Tausher qui était jusque là représentante du 10ème district de Californie et présidente du sous-comité aux Forces Stratégiques de la Chambre des Représentants a été confirmée jeudi au poste de Sous-secrétaire d’Etat aux Contrôles des Munitions et à la Sécurité Internationale par le Sénat. Elle devrait avoir un rôle à jouer dans d’éventuelles réformes des textes ITAR concernant le matériel spatial ces prochains mois. L’audition de confirmation du prochain Administrateur de la NASA Charles Bolden et de son Administratrice adjointe Lori Garver devrait avoir lieu en juillet, entre la fête nationale américaine le 4 et les commémorations des 40 ans d’Apollo 11 le 21. Ils ont tous deux été reçus cette semaine chez le Sénateur républicain texan John Cornyn qui leur a déclaré son soutien total. > 7 : UP TO DATE Présence à bord de l'ISS en ce moment : Gennady Padalka (Commandant, Russie), Michael Barratt (Ingénieur de vol, Etats-Unis), Koichi Wakata (Ingénieur de vol, Japon), Tim Kopra (Ingénieur de vol, Etats-Unis), Roman Romanenko (Ingénieur de vol, Russie), Frank De Winne (Ingénieur de vol, Belgique), Robert Thirsk (Ingénieur de vol, Canada) et Nicole Stott (Ingénieur de vol, Etats-Unis). Lancements effectués depuis la dernière édition : 18/06/2009 : Lanceur américain Atlas V avec LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) – Cap Canaveral – Floride 21/06/2009 : Lanceur Russe Zenit-3SLB avec le satellite de télévision MEASAT 3a – Cosmodrome de Baïkonour - Kazakhstan Lancements prévus jusqu'en juillet 2009 : 26/06/2009 : Lanceur américain Delta IV avec le satellite environnemental GOES-R opéré par la NOAA – Cap Canaveral – Floride Début juillet 2009 : Lanceur Proton d’ ILS (International Launch Services) avec le satellite de diffusion de radio Sirius FM5 - Cosmodrome de Baïkonour – Kazakhstan 1/07/2009 : Lanceur européen Ariane 5 avec le satellite de télécommunication TerreStar 1 – Centre Spatial Guyanais – France 11/06/2009 : Navette américaine Endeavour pour la mission STS-127 vers l’ISS – Centre Spatial Kennedy – Floride 13/07/2009 : Lanceur américain Falcon-1 avec le satellite de télédétection malaisien Razaksat - Kwajalein Atoll – Iles Marshall 24/07/2009 : Lanceur Russe Soyouz avec PROGRESS 34 P - Cosmodrome de Baïkonour - Kazakhstan 25/07/2009 : Lanceur russe Dnepr avec différents petits satellites – Base de Dombarovsky - Russie |
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