ou le sommet de la propulsion chimique...
Les premiers lanceurs européens utilisaient des propergols liquides dotés de performances relativement modestes. Pour accroître considérablement les charges utiles et effectuer des missions hors de portée de ces derniers, le passage obligé aboutissait à la
propulsion chimique à haute énergie.
Le
couple LH2 /LOX, soit en clair de l'hydrogène et de l'oxygène liquide
(carburant / comburant) s'imposait rapidement. Sa disponibilité industrielle, son absence de toxicité et l'intérêt
(pour l'époque) de développer les plus de l'hydrogène liquide en vue de l'associer aux modes de propulsion les plus hardis, nucléaire par exemple, firent que les responsables n'hésitèrent pas à apporter leur soutien à cette technique propulsive.
A noter toutefois qu'en remplaçant le LOX par le fluor, on pouvait atteindre des performances encore supérieures
(+ 20sec d'Isp).Cependant ce comburant, étant très actif et dangereux à manipuler, il ne resta confiné qu'à des travaux expérimentaux de laboratoires.
Pour en revenir au propergol sélectionné
(connu de nos jours sous le vocable cryotechnique), disons qu'il offre une
Impulsion spécifique élevée(Isp), mais en échange
sa mise en oeuvre nécessite une technologie délicate. En effet, la faible masse volumique et la température basse de stockage du LH2 conduisent à réaliser un
résevoir volumineux sérieusement calorifugépour éviter son évaporation :
_ Oxygène > 1140 kg/m3, ébullition à -183°C
_ Hydrogène > 71 m3, ébullition à -253°C
Pour accompagner ce petit texte, ci-joint l'écorché de l'étage supérieur ESC-A d'Ariane 5, celui qui apporte la touche véloce à la mission lanceur.
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