Je viens de découvrir ...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]"21/08/1905 Theresienstadt - 16/11/1969) est issu d’une vieille famille aristocratique autrichienne. C’est l’un des concepteurs du programme allemand de fusées, puis, il collabore après-guerre aux foisonnantes recherches aéronautiques françaises.
Engagé dès 1934 par la division aviation de BMW, von Zborowski travaille pendant la seconde guerre mondiale aux armes de représailles (vergeltungswaffe) allemandes.
A ce titre il collabore au coté de Wernher von Braun à la conception des V1 et V2. Spécialiste des fusées il travaille au moteur Walter du Messerschmitt 163 "Komet".
En 1942, il reçoit la croix de Chevalier pour services rendus au Reich.
En 1944, il est directeur de l’usine de moteurs d’avions de BMW Munich-Allach. Cette usine emplois jusqu’à 20 000 ouvriers dont 3 000 prisonniers de guerre et 5 000 déportés du camp voisin de Dachau.
Dans le même temps il dirige le centre de recherche de BMW pour les armes nouvelles (à Zühlsdorf puis à Bruckmühl en 1945).
En janvier 1947 von Zborowski est enlevé par les services français du camp de prisonniers de la Waffen-SS de Goettingen. Cette opération se fait au nez et à la barbe des américains qui cherchent alors, par leur programme secret "paperclip", à mettre la main sur les sommités scientifiques allemandes.
Nos militaires l’incitent fermement à poursuivre ses travaux et mettent à sa disposition le château de Brunoy (en fait l’actuel CMCL) au sein d’une "Société d ‘Etudes de la Propulsion à Réaction" (SEPR) . Réunissant autour de lui plusieurs de ses anciens collègues, il se penche sur des domaines nouveaux : le statoréacteur (utilisé sur les V1) et l’aile annulaire.
En 1950, il créé le Bureau Technique Zborowski (BTZ) qui oeuvre spécialement sur le d’avion à décollage vertical (V/STOL ou ADAV).
Il habite alors Boussy St Antoine dans l’ancienne maison du peintre Dunoyer de Segonzac puis, avec sa famille, Brunoy au N° 1 de l’avenue d’Orléans.
Les nombreux projets étudiés à cette époque explorent toute la gamme de l’aviation, depuis l’intercepteur militaire jusqu’à l’avion de tourisme. La plupart restent sur la planche à dessin ou ne dépassent pas le stade de la maquette.
La SNECMA acquière cependant les brevets qui aboutissent au C450 "coléoptère". Cet appareil révolutionnaire effectue son premier vol le 5 mai 1959 à Melun-Villaroche, mais le programme est abandonné dès le 25 juillet par suite de la destruction lors d’un essai du prototype (le pilote s’en tire de justesse).
Dans les cartons également, des projets d’avions sans pilote (précurseur des actuels "drones") ou de missiles.
Technicien hors pair, visionnaire en avance sur son temps (en dehors des essais de Leduc, dans les années 50, il faut attendre l’époque actuelle pour que le concept du statoréacteur redevienne l’une des solutions du vol spatial), sa mémoire est entachée par son implication à l’effort de guerre allemand dans des conditions de réalisation très contestables (travaux forcés à Peenemunde, camp et usine V1/V2 de Dora etc.).